Scandale des eaux en bouteille

Accusé par Radio France et Le Monde d'avoir fait pression sur l'exécutif pour commercialiser des eaux non conformes à la réglementation, le groupe Nestlé est visé en France par plusieurs affaires. En janvier 2024, une enquête de Radio France et du quotidien Le Monde révèlent que des producteurs d'eaux en bouteille, dont Nestlé, ont utilisé des techniques de purification autorisées pour l'eau du robinet mais interdites pour les eaux minérales naturelles ou eaux de source, qui doivent être naturellement pures. Ces traitements ne sont pas dangereux mais interdits pour les eaux minérales, qui doivent avoir une qualité naturelle qui permet de s'en passer. Le groupe, propriétaire des marques Vittel, Contrex et Hépar, puisées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard, accepte en septembre 2024 de payer une amende de 2 millions d'euros pour échapper à un procès, après une plainte de l'association Foodwatch. Foodwatch a de nouveau déposé plainte cet automne contre les pratiques de Nestlé. Les révélations de presse ont conduit le Sénat à lancer en novembre une commission d'enquête. Un premier rapport sénatorial d'octobre 2024 pointait l'"opacité" des pouvoirs publics et des industriels dans ce dossier.