Panthéonisation de Robert Badinter

L'ancien garde des Sceaux, artisan de l'abolition de la peine de mort en 1981, entre au Panthéon le 9 octobre 2025 un peu plus d'un an après sa mort. Au programme de la cérémonie, un discours "court et percutant" d'Emmanuel Macron, une chanson de Julien Clerc, "L'Assassin assassiné", qui évoquait dès 1980 l'abolition de la peine de mort, ou encore des textes de Victor Hugo lus par le comédien Guillaume Gallienne. Pour l'Elysée, Robert Badinter, mort le 9 février 2024, "incarne ce qu'est l'Etat de droit", à commencer par l'abolition de la peine de mort, "un saut civilisationnel majeur dans l'histoire de la justice de notre pays". L'ancien avocat a aussi été président du Conseil constitutionnel, sénateur et artisan de la justice internationale en ex-Yougoslavie, puis à l'origine de la création de la Cour pénale internationale. Cette panthéonisation constitue la cinquième des mandats d'Emmanuel Macron, après l'ancienne ministre et rescapée des camps de la mort Simone Veil, l'écrivain Maurice Genevoix, l'artiste de music-hall et résistante Joséphine Baker, et le résistant communiste Missak Manouchian. L'historien et résistant Marc Bloch suivra, mi-juin 2026.