: Vidéos Chanson de Julien Clerc, discours d'Emmanuel Macron... Cinq séquences fortes de la panthéonisation de Robert Badinter
L'ancien garde des Sceaux est entré au Panthéon au terme d'une cérémonie qui a attiré un large public le long de la rue Soufflot.
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L'Elysée promettait une "cérémonie solennelle". La panthéonisation de Robert Badinter a quand même son lot de temps forts, jeudi 9 octobre. L'artisan de l'abolition de la peine de mort est au temple de la République, "avec les Lumières" et "les principes de l'Etat de droit" pour reprendre les mots du président Macron. Franceinfo revient sur cinq moments marquants de la cérémonie
Le comédien Guillaume Gallienne cite Victor Hugo
"S'il s'est autant battu pour la justice, c'est qu'il savait dans sa chair, ce que l'injustice peut ravager", a déclaré Guillaume Gallienne, qui est revenu sur l'histoire familiale des Badinter et a cité un discours d'un autre fervent abolitionniste, Victor Hugo, en 1848 à la tribune de l'Assemblée constituante. Un texte choisi par Elisabeth Badinter, son épouse, comme toutes les œuvres citées lors de la cérémonie. "Qu'est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine ; partout où la peine de mort est rare, la civilisation règne."
"Vous ne l'abolirez pas peut-être aujourd'hui ; mais, n'en doutez pas, vous l'abolirez ou vos successeurs l'aboliront demain !", écrivait encore Victor Hugo, prophétique.
Julien Clerc reprend sa chanson "L'Assassin assassiné"
Le chanteur a repris son titre de 1980, qui défendait l'abolition de la peine de mort dans une France alors majoritairement contre. Quand il avait sorti la chanson en 1980, Robert Badinter avait écrit à Julien Clerc, rapporte Le Parisien : "Votre chanson a fait bien plus que 20 conférences et 30 discours." Le chanteur parlait d'un "immense honneur".
Le monde de la justice accompagne le cénotaphe de Robert Badinter
Les porteurs du cénotaphe ont gravi les marches du Panthéon, entourés d'une haie d'honneur de professionnels de la justice. "Vous nous avez appris que la justice est fragile", a ainsi expliqué Alexia Colin-Bonardot, une étudiante à l'Ecole nationale de la magistrature.
"Nous prenons le relais pour faire vivre ce que vous avez incarné", poursuit Thibault Bailly, avocat et premier secrétaire de la conférence du barreau. "Aujourd'hui, en votre nom et pour tous ceux qui viendront après nous, nous gardons en mémoire vos mots : 'Tant que je vivrai, je combattrai la peine de mort'."
Emmanuel Macron salue le "gardien d'un idéal"
Lors d'un discours long d'une quinzaine de minutes, Emmanuel Macron a rendu hommage à Robert Badinter, à sa vie et son œuvre, évoquant les résonances de ces dernières dans la situation actuelle de la France. "Robert Badinter, né dans les années [19]20, ravagées par la haine des juifs, s'est éteint dans nos années 20, où à nouveau, la haine des juifs tue".
"Robert Badinter entre au Panthéon avec les principes de l'Etat de droit. Une certaine idée de l'homme inséparable de l'idéal républicain", a salué le locataire de l'Elysée.
Une projection spectaculaire sur la façade du Panthéon
Au moment de conclure la cérémonie, le Panthéon s'est paré de bleu pour retracer, sur sa façade, la vie du grand homme en quelques minutes. Le cénotaphe de Robert Badinter doit être installé aux côtés de Condorcet, le philosophe des Lumières qu'il avait contribué à faire panthéoniser, en écrivant une biographie fouillée, avec son épouse Elisabeth.
Celui qui a été président du Conseil constitutionnel de 1986 à 1995 repose désormais symboliquement au Panthéon, à travers des objets déposés dans son cénotaphe : sa robe d'avocat, une copie de son discours sur l'abolition de la peine de mort et trois livres, dont un de Victor Hugo.
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