Panthéon : un hommage plein de sobriété pour Robert Badinter
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Jeudi 9 octobre a été marqué par l'entrée au Panthéon de l'avocat et homme politique, Robert Badinter.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Quand le cercueil remonte doucement la rue Soufflot (Paris), Robert Badinter emprunte le même chemin que son idole Victor Hugo il y a 140 ans. Les mots de l'écrivain, farouche combattant de la peine de mort, sont d'ailleurs les premiers à résonner dans la voix du comédien Guillaume Gallienne : "Qu'est-ce que la peine de mort ? La peine de mort est le signe spécial et éternel de la barbarie. Partout où la peine de mort est prodiguée, la barbarie domine."
Bien avant de remporter son combat contre la peine de mort, Robert Badinter fut un enfant marqué par la guerre et l'antisémitisme : "J'allais avoir 15 ans quand mon père a été arrêté à Lyon le 9 février 1943 par la police allemande." Pour célébrer le grand homme qui a traversé le siècle, ils sont nombreux le long du parcours. "Régulièrement, je relis toutes ses plaidoiries, ses discours. C'est vraiment, quand j'ai su qu'il était mort, j'ai vraiment eu cette sensation de perdre quelqu'un, une vraie conscience pour notre pays", raconte une passante. "Badinter est certainement l'une des dernières personnes qui a travaillé pour le peuple français, pour nous, et certainement pas pour lui", lance un spectateur.
Les valeurs restent
Devant les marches du Panthéon, des magistrats s'avancent au son d'une chanson de Julien Clerc, "L'assassin assassiné" ou "Les derniers jours d'un condamné". Ce n'est pas la dépouille de Robert Badinter qui entre au Panthéon. Elle demeure dans le carré juif du cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine). Puissance du symbole, le cercueil contient sa robe d'avocat, son discours pour l'abolition et trois livres choisis par son épouse. Élisabeth Badinter a souhaité la cérémonie la plus sobre possible.
Désormais, le parcours individuel de l'avocat et de l'homme politique s'efface derrière les valeurs universalistes qu'il portait. "Ses combats sont ceux qui traversent les siècles et portent nos idéaux comme la définition véritable de ce que nous sommes", déclare Emmanuel Macron dans son discours. À l'extérieur du Panthéon, son message résonne. "C'est important de pouvoir avoir ces événements qui rassemblent tous les Français malgré les événements actuels. Dans des temps un peu troublés, perturbés, tels qu'on les connaît, je pense que c'est un bon guide", estime un passant.
Robert Badinter rentre au Panthéon et avec lui une haute idée de l'idéal républicain et de la dignité humaine.
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