Vidéos Sébastien Lecornu nouveau Premier ministre : les séquences à retenir des quatre interviews politiques de "L'Evénement" sur France 2

Article rédigé par franceinfo
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Jordan Bardella, président du Rassemblement national, le 11 septembre 2025 sur France 2 dans "L'Evénement". (FRANCE 2)
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, le 11 septembre 2025 sur France 2 dans "L'Evénement". (FRANCE 2)

Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon, Carole Delga… La nomination à Matignon de Sébastien Lecornu, issu du camp présidentiel, a fortement divisé les invités de l'émission politique de France 2, jeudi soir.

Comment la France peut-elle sortir de la crise politique dans laquelle elle semble bloquée depuis bientôt un an et demi ? Après la chute du gouvernement de François Bayrou, lundi 8 septembre, Emmanuel Macron a décidé de nommer à Matignon Sébastien Lecornu, l'un de ses proches, dès le lendemain. Un choix défendu par le bloc présidentiel, mais très critiqué par les oppositions, qui y voient une décision contestable, voire un déni de démocratie. 

Sur France 2, jeudi soir, ils étaient quatre responsables politiques, invités de l'émission "L'Evénement", à livrer leurs analyses sur la situation actuelle : Jordan Bardella (Rassemblement national), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), Carole Delga (Parti socialiste) et Amélie de Montchalin (Renaissance). Franceinfo a sélectionné quatre séquences qui résument les positions de leurs camps respectifs quant au nouveau gouvernement et à l'avenir de l'exécutif.

Sans "rupture franche avec le macronisme", Jordan Bardella appelle à une "nouvelle dissolution"

Depuis le début de semaine, la position du RN peut se résumer à une alternative que ses leaders répètent à l'envi à l'Assemblée nationale, dans les publications sur les réseaux sociaux et sur les plateaux de télévision : "S'il n'y a pas rupture franche avec le macronisme, alors il y aura censure et évidemment nouvelle dissolution", a défendu Jordan Bardella sur le plateau de France 2. Pour le président du parti à la flamme, comme pour Marine Le Pen, "le seul moyen de renouer avec la stabilité dans le pays, c'est de retourner aux urnes", au travers d'une nouvelle dissolution ou d'une démission d'Emmanuel Macron. Dans les deux cas, le choix revient au chef de l'Etat. 

Pour Jean-Luc Mélenchon, "le peuple a le devoir de faire partir" Emmanuel Macron

A l'instar de celle du RN, la position de La France insoumise sur le nouveau gouvernement est claire : les insoumis ont l'ambition de le faire tomber et déposeront une motion de censure, si Sébastien Lecornu ne sollicite pas la confiance de l'Assemblée nationale. Aux yeux de Jean-Luc Mélenchon, fondateur de LFI : le Premier ministre "ne rompra pas avec la politique de monsieur Macron". Mais l'ex-ministre des Armées, "ministre de la guerre", n'est pas la cible principale du triple candidat à l'élection présidentielle. Il juge avant tout que "le peuple a le devoir (…) de faire partir celui qui est sa honte", à savoir Emmanuel Macron, selon lui. Son mouvement a d'ailleurs déposé une motion de destitution du chef de l'Etat, signée par plus de 100 parlementaires de gauche.

Les socialistes ne sont pas à "vendre" pour un accord de non-censure, selon Carole Delga

Le groupe socialiste tient un rôle crucial à l'Assemblée dans la situation politique actuelle : si les élus PS décident de censurer Sébastien Lecornu avec les voix de LFI, des autres groupes de gauche et du RN, le Premier ministre est renversé. C'est dans cette optique que le nouveau chef du gouvernement veut négocier avec le parti à la rose, qui demande des "changements". "Les socialistes sont toujours ouverts au dialogue" mais "ne sont pas à vendre. (…) Nous voulons avoir une capacité à changer la vie de la population française", a mis en avant Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. "Ce n'est pas une question de marchandage", a-t-elle assuré, face aux accusations de compromission formulées par LFI.

Amélie de Montchalin lance un appel à la "responsabilité" des partis de gouvernement

En toute logique, elle est celle qui a le plus plaidé pour le compromis entre forces politiques. "Ce qui serait dramatique, c'est que nous n'arrivions pas à dépasser nos désaccords", a déclaré Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics démissionnaire. La responsable politique de Renaissance a lancé un appel aux partis de gouvernement de gauche et de droite, avec lesquels "il y a des choses qui nous réunissent", comme l'ambition de "servir les Français" et assurer la "souveraineté de la France"

"Si on ne prend pas nos responsabilités maintenant, on fait un boulevard à ceux qui n'ont aucune solution pour les Français", a-t-elle pointé, en désignant le RN de Jordan Bardella et LFI de Jean-Luc Mélenchon.

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