Sébastien Lecornu nommé Premier ministre : si "rien ne change", alors "nous censurerons ce gouvernement", prévient Olivier Faure
Invité de franceinfo, le premier secrétaire du parti socialiste assure qu'"aucun socialiste ne veut rentrer dans un gouvernement Lecornu".
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"Si c’est pour nous dire que 'tout change pour que rien ne change', alors les mêmes causes produiront les mêmes effets et nous censurerons ce gouvernement", prévient sur franceinfo Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, alors que Sébastien Lecornu sera à Matignon mercredi 10 septembre pour la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé par l'Assemblée nationale lundi.
Olivier Faure "demande à Sébastien Lecornu de "renoncer au 49.3", article de la Constitution qui permet d'adopter un texte sans vote à l'Assemblée nationale, "parce que ce serait la démonstration que la méthode change" par rapport aux autres gouvernements. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale assure qu'il "faut rompre avec la politique menée depuis 8 ans".
Pas de "chèque en blanc"
Le premier secrétaire du parti socialiste ne se dit pas "surpris" par cette nomination, mais estime qu'"il y a de l'incompréhension" car "les Français espéraient le changement". Selon les informations de franceinfo, Emmanuel Macron a appelé Olivier Faure une heure avant la nomination de Sébastien Lecornu, mardi soir, pour lui signifier qu'il ne choisirait pas un Premier ministre socialiste.
Le patron du PS se dit prêt à discuter avec le nouveau Premier ministre mais "ne veut pas donner un chèque en blanc à un gouvernement" dont il "ne sait pas ce qu’il fera". Le premier secrétaire du parti socialiste assure par ailleurs qu'"aucun socialiste ne veut rentrer dans un gouvernement Lecornu". Il en veut pour preuve ce bureau national, mardi soir, où un "communiqué adopté à l'unanimité" a montré que les socialistes sont "parfaitement raccords sur cette question".
Il estime que l'arrivée de ce proche d'Emmanuel Macron à Matignon suscite "l'incompréhension" parce que, dit-il, "les Français espéraient le changement et qu'au fond Sébastien Lecornu à Matignon, c'est Emmanuel Macron à Matignon. Ce sont les mêmes". Le premier secrétaire du PS rappelle qu'ils "ont tout fait ensemble, tout entrepris ensemble depuis 8 ans". Sébastien Lecornu "fait partie de ceux qui ont tout accompagné" et dès lors, il est "difficile de croire que le changement puisse intervenir avec celui qui a au contraire tout endossé", appuie Olivier Faure.
"Je ne veux pas que les Français ordinaires continuent à souffrir des politiques conduites"
Le premier secrétaire du PS explique qu'il "ne souhaite pas entretenir la moindre confusion entre le pouvoir actuel, macroniste, associé à LR et à Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, qui ne font pas mystère de s'écarter progressivement de ce qu'était l'espace républicain pour rejoindre l'espace de l'extrême droite". Olivier Faure affirme qu'il "ne croit pas un seul instant à ce 'en même temps', à cette confusion qui est en réalité la porte ouverte à l'extrême droite". De même, il dit ne pas vouloir "d'un pacte, d'une plateforme commune qui nous amènerait à gouverner ensemble : nous ne gouvernerons pas ensemble", cingle-t-il.
"Ma ligne rouge, c'est que je ne veux pas que les Français ordinaires continuent à souffrir des politiques conduites, que les gens vivent mieux", avance encore Olivier Faure. Il se demande "comment nous allons répondre à ce mouvement [notamment 'Bloquons tout'] qui est en cours, aux angoisses de ce pays divisé". A ce titre, le premier secrétaire du PS redit son souhait de voir la taxe Zucman mise en place. Cette mesure votée par l'Assemblée nationale mais rejetée par le Sénat, prévoyait un impôt plancher de 2% sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. Selon l'économiste Gabriel Zucman, cette mesure pourrait rapporter 20 milliards d'euros chaque année.
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