Vidéos "C'est la rupture ou la censure" : en attendant d'être invités à Matignon par Sébastien Lecornu, Marine Le Pen et Jordan Bardella posent leurs lignes rouges

Les deux représentants du Rassemblement national mettent en garde le nouveau Premier ministre sur la nécessité d'une "rupture" avec le budget proposé par son prédécesseur, François Bayrou.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le président du parti, Jordan Bardella, à Matignon, à Paris, le 2 septembre 2025. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU / AFP)
La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le président du parti, Jordan Bardella, à Matignon, à Paris, le 2 septembre 2025. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU / AFP)

Avant de s'entretenir avec le nouveau Premier ministre, Marine Le Pen et Jordan Bardella mettent la pression. Invités respectivement de TF1 et de France 2, jeudi 11 septembre, la cheffe de file des députés du Rassemblement national et le président du parti ont rappelé leurs multiples lignes rouges en vue de leur prochaine rencontre avec Sébastien Lecornu, qui reçoit depuis sa nomination les différents responsables politiques.  

"Je lui demanderai de rompre avec le macronisme. C'est la rupture ou la censure", a prévenu Marine Le Pen, sur le plateau du "20 heures" de TF1, précisant qu'elle n'avait pas encore reçu d'appel de Matignon.

"On ne peut pas reprendre la pâle copie du budget de François Bayrou"

Après la chute du gouvernement de François Bayrou, emporté par son budget et un "non" des députés au vote de confiance qu'il avait sollicité, la cheffe de file de l'extrême droite a listé les demandes du RN : des économies "sur l'immigration, sur l'Union européenne, sur le train de vie de l'Etat", mais aussi "la fraude". 

Les "augmentations d'impôts sur les retraités" et le doublement des franchises médicales, "ce sera non pour nous, les choses sont extrêmement claires", a encore insisté Marine Le Pen, sans fermer la porte à une hausse des impôts pour les plus riches. "On peut très bien envisager d'avoir à demander des efforts à ceux qui gagnent le plus. Je n'ai aucune difficulté avec l'idée", a-t-elle admis.

Sur le plateau de "L'Evénement", sur France 2, Jordan Bardella a complété l'énumération : "On ne peut pas reprendre la pâle copie du budget de François Bayrou, qui propose de faire travailler les Français deux jours supplémentaires en supprimant des jours fériés", a-t-il déclaré.

"S'il n'y a pas de rupture franche, les mêmes causes entraîneront les mêmes conséquences", a-t-il insisté, déclarant à nouveau que "le seul moyen de renouer avec la stabilité dans le pays, c'est de retourner aux urnes".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.