Dans l'Yonne, démantèlement d'un réseau de proxénétisme employant notamment des mineures

Les suspects ont été entendus en vue de leur mise en examen, notamment pour proxénétisme aggravé et trafic de stupéfiants. Le réseau agissait au-delà de la Bourgogne, en Haute-Savoie, en Indre-et-Loire, dans le Loiret, en Loire-Atlantique et en Charente-Maritime.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Auxerre
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Temps de lecture : 2min
Un véhicule de la gendarmerie nationale. Image d'illustration. (LIONEL VADAM  / MAXPPP)
Un véhicule de la gendarmerie nationale. Image d'illustration. (LIONEL VADAM / MAXPPP)

Un réseau de proxénétisme soupçonné notamment d'avoir recours à des mineures a été démantelé dans l'Yonne par la brigade de recherche de la gendarmerie de Sens, rapporte vendredi 20 juin ICI Auxerre. Le parquet de Sens indique que huit hommes ont été interpellés lundi et six ont été présentés à un juge d'instruction en fin de semaine. Ils sont soupçonnés d'avoir prostitué trois femmes et quatre adolescentes dont la plus jeune n'a que 13 ans.

Les suspects ont été entendus en vue de leur mise en examen pour proxénétisme aggravé, mais aussi trafic de stupéfiants, blanchiment, association de malfaiteurs et extorsion. Trois d'autres eux ont été placés en détention, deux autres sont sous contrôle judiciaire, l'un a été libéré sans contrainte et les deux autres doivent encore être présentés à un juge. 

Des appartements loués pour une courte durée

Le réseau agissait au-delà de la Bourgogne, en Haute-Savoie, en Indre-et-Loire, dans le Loiret, en Loire-Atlantique et en Charente-Maritime. À la tête de cette organisation se trouvaient deux hommes âgés de 20 et 28 ans, secondés par deux autres jeunes de 20 ans. Ils louaient des appartements pour de courtes durées et trouvaient des clients par internet. "Le réseau pouvait ainsi changer de villes souvent", précise la procureure de Sens, Julie Colin. 
 
La justice soupçonne aussi ces jeunes hommes d'avoir organisé un trafic de stupéfiants : plusieurs dizaines de grammes de cocaïne et cannabis ont été retrouvés lors des perquisitions, ainsi que 11 000 euros en liquide. Une voiture, des téléphones et des vêtements de luxe ont également été saisis, le tout équivalent à 50 000 euros d'avoirs. Les plus impliqués risquent jusqu'à dix ans de prison. L'instruction se poursuit encore dans ce dossier complexe et pourrait prendre environ deux ans, avant la tenue d'un procès. 

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