Quatorze personnes interpellées après le démantèlement d'un réseau international de prostitution dans le Limousin

Une enquête de plusieurs mois a mis au jour l'exploitation de femmes originaires de Chine pour vendre des prestations sexuelles.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Limousin
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Un réseau de prostitution démantelé. (photo d'illustration) (JEAN-FRANCOIS OTTONELLO / MAXPPP)
Un réseau de prostitution démantelé. (photo d'illustration) (JEAN-FRANCOIS OTTONELLO / MAXPPP)

Un vaste coup de filet. Quatorze personnes, dont un couple soupçonné d'être à la tête de cette organisation, ont été interpellées lundi en région parisienne après le démantèlement d'un réseau international de prostitution dans le Limousin, rapporte jeudi 15 mai "ici Limousin" (ex-France Bleu). C'est le résultat d'une enquête de plusieurs mois, menée, notamment, par la section de recherche de la gendarmerie de Limoges. Ces 14 personnes sont soupçonnées de faire partie du réseau de proxénétisme international, qui opérait notamment à Limoges, en Haute-Vienne, et à Brive-la-Gaillarde. C'est une information du journal Le Parisien, dont "ici Limousin" a eu confirmation. Ce réseau exploitait des femmes originaires de Chine et les envoyait notamment à Limoges et Brive-la-Gaillarde, pour vendre des prestations sexuelles aux clients.

L'enquête menée par la section de recherche de la gendarmerie de Limoges, épaulée par l'office central pour la répression de la traite des êtres humains, a duré près d'un an. Au départ, les gendarmes de Limoges ont repéré de nombreuses annonces en ligne, proposant des rendez-vous avec des prostituées dans des appartements à Brive-la-Gaillarde, mais la suite des investigations les a aussi conduits à Limoges, ou encore à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, et à Menton, dans les Alpes-Maritimes.

Plus d'une centaine de jeunes Chinoises recrutées

Le système, très organisé, se concentrait sur des jeunes femmes recrutées en Chine. Très souvent endettées, elles étaient envoyées en Europe et finalement en France dans des villes de province, où elles ne restaient que quelques jours. Les appartements étaient généralement loués sur des plateformes type Airbnb.

Selon les enquêteurs, plus d'une centaine de jeunes Chinoises ont été recrutées et effectuaient de quatre à cinq passes par jour, de quoi rapporter 800 000 euros par mois au réseau. Les suspects ont été présentés jeudi à un juge d'instruction à Bordeaux, en vue d'éventuelles mises en examen, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "proxénétisme aggravé" et "traite d'êtres humains" en bande organisée.

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