Elections municipales 2026 : à Paris, les macronistes cherchent une alternative à Rachida Dati

La composition du gouvernement Lecornu se fait toujours attendre. A priori, pas de gros changements par rapport à l'équipe démissionnaire. Le sort de Rachida Dati sera particulièrement scruté, en raison du calendrier judiciaire et électoral.

Article rédigé par Jean-Rémi Baudot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Rachida Dati à Paris le 26 août 2025 (TERESA SUAREZ / EPA)
Rachida Dati à Paris le 26 août 2025 (TERESA SUAREZ / EPA)

La ministre de la Culture, par ailleurs maire du 7e arrondissement de Paris, comparaîtra en septembre 2026 devant le tribunal correctionnel de Paris pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire Renault-Nissan. Un procès qui se tiendra six mois après les élections municipales des 15 et 22 mars 2026, où Rachida Dati imagine rafler l'Hôtel de ville de Paris. Elle travaille depuis des années à cet objectif, et a réussi à décrocher le soutien de la droite. Mais pour l'instant... c'est à peu près tout. 

Au moment de son entrée au gouvernement, il avait été dit que l'Elysée soutenait sa candidature à Paris. Elle aurait ainsi pu porter les couleurs  macronistes à la mairie de Paris. Mais depuis, les affaires dans lesquelles le nom de Rachida Dati est cité ont créé un doute. "Elle aura une épée de Damoclès au-dessus de la tête toute la campagne, et la gauche ne va pas s'en priver", s'alarme un élu parisien. 

Les manœuvres politiques ont elles aussi jeté le trouble : les accords locaux passés par Gabriel Attal n'ont pas toujours été respectés par la droite, et la confiance est rompue. Les macronistes cherchent donc un plan B. Ils avaient promis une position claire à l'été ; ce ne sera finalement que fin octobre, peut-être, dit l'entourage de l'acien Premier ministre. L'hypothèse d'une candidature de Gabriel Attal lui-même a été poussée à une époque, mais ne semble plus d'actualité, tant l'ancien Premier ministre imagine plutôt son destin du côté de l'Elysée.  

Au-delà de Rachida Dati, une option comme Clément Beaune n'est pas exclue. Mais l'idée de soutenir Pierre-Yves Bournazel, élu parisien proche d'Edouard Philippe, fait son chemin. Il n'est pas très connu, mais au moins il présente moins de risques d'un point de vue judiciaire et au fil des années il s'est peut-être fait moins d'ennemis à Paris que la très clivante Rachida Dati.

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