Le procès de Rachida Dati pour corruption est prévu du 16 au 28 septembre 2026, annonce le tribunal de Paris

Le procès aura donc lieu après les élections municipales de mars 2026. La ministre de la Justice a reçu l'investiture des Républicains à Paris.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre démissionnaire de la Culture, Rachida Dati, le 2 septembre 2025 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)
La ministre démissionnaire de la Culture, Rachida Dati, le 2 septembre 2025 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Elle échappe à un procès avant les municipales. Rachida Dati sera jugée pour corruption du 16 au 28 septembre 2026, a annoncé le tribunal de Paris, lundi 29 septembre. La ministre de la Culture démissionnaire est renvoyée devant la justice pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, en l'espèce le Parlement européen. Elle est également investie par LR comme candidate à Paris aux élections municipales prévues les 15 et 22 mars 2026.

Rachida Dati est soupçonnée d'avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et députée européenne (2009-2019).

Une autre enquête en cours

Les juges qui ont instruit le dossier estiment que l'activité de Rachida Dati au Parlement européen "s'apparente à du lobbying", ce qui "paraît incompatible tant avec son mandat qu'avec la profession d'avocat". Après l'annonce de son renvoi devant le tribunal correctionnel, fin juillet, Rachida Dati avait assuré de la réalité de son travail d'avocate et contesté tout lobbying au Parlement européen. "Président du plus grand groupe industriel automobile au monde, président des constructeurs européens, vous pensez que Carlos Ghosn avait besoin de moi ?", avait-elle interrogé.

L'ancien patron de Renault-Nissan, 71 ans, est pour sa part visé depuis avril 2023 par un mandat d'arrêt et doit être jugé pour abus de pouvoir par dirigeant de société, abus de confiance, corruption et trafic d'influence actifs. Celui qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne est établi au Liban depuis fin 2019 après une fuite rocambolesque du Japon.

Rachida Dati fait par ailleurs l'objet d'une enquête judiciaire visant l'éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Elle conteste là encore toute irrégularité.

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