Procès de Cédric Jubillar : à la barre, l'ex-amant de Delphine Aussaguel interrogé sur la localisation de son téléphone la nuit de la disparition

Ce direct est terminé.

Des auditions de témoins et d'experts cruciales. Alors que le procès de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de son épouse disparue, rentre, lundi 6 octobre, dans sa troisième et avant-dernière semaine, la cour d'assises du Tarn a entendu Donat-Jean M., qui fut l'amant de Delphine Aussaguel-Jubillar de l'été 2020 jusqu'au moment de sa disparition. Il a déclaré avoir eu "une vraie histoire d'amour" avec l'infirmière, qui avait annoncé à son mari qu'elle souhaitait le quitter.

La défense de Cédric Jubillar a demandé à faire un "développement" sur un point "très grave". Alexandre Martin explique que les enquêteurs ont étudié les numéros de téléphone qui ont approché la borne du domicile des Jubillar. "Comment vous expliquez que votre numéro couvre une cellule qui capte la cellule du couple Jubillar ?", lui a demandé l'avocate Emmanuelle Franck. "Je ne peux pas répondre quelque chose de cohérent à votre question : j'étais chez moi", a insisté Donat-Jean M.

L'ancien amant affirme avoir "l'intime conviction" de la culpabilité de Cédric Jubillar. "Delphine avait eu des menaces de son mari. Ces menaces ont eu lieu bien avant qu'elle disparaisse", a-t-il également assuré, sous le regard de Cédric Jubillar, qui l'a écouté depuis le box des accusés, selon notre envoyée spéciale sur place. "Aujourd'hui, j'ai l'intime conviction que c'est Cédric Jubillar qui a attenté à la vie de sa femme", a ajouté ce témoin, âgé de 44 ans. 

Des voisines du domicile du couple auditionnées lundi. Ces femmes assurent avoir entendu les cris étouffés d'une femme au cours de la nuit de la disparition de Delphine Aussaguel-Jubillar, entre le 15 et le 16 décembre 2020. La cour d'assises du Tarn les entendra cinq jours après avoir écouté leurs proches. D'autres voisins défileront à la barre, mardi. Au total une trentaine de témoins et d'experts sont attendus cette semaine, avant de laisser la parole à l'accusé pour un interrogatoire en fin de semaine. 

Des dépositions d'experts également très attendues. Un expert ayant analysé les lunettes de Delphine Aussaguel-Jubillar va témoigner mardi. Il s'agit d'un des éléments les plus discutés du dossier, l'accusation soutenant qu'elles ont pu être cassées lors d'une violente dispute alors que la défense conteste, arguant qu'elles étaient déjà en mauvais état avant la nuit des faits. Le témoignage de la gendarme qui avait recueilli la déposition de Louis, le jeune fils du couple qui a raconté les avoir vus se disputer dans la soirée, sera aussi scruté.

Un "interrogatoire récapitulatif" de l'accusé pour conclure les débats vendredi. Dans la semaine, les jurés écouteront aussi plusieurs co-détenus de Cédric Jubillar, ainsi que les ex-compagnes avec lesquelles l'accusé avait noué des relations après la disparition de son épouse. Avant d'entendre à nouveau Cédric Jubillar, pour un "interrogatoire récapitulatif". Il s'est pour l'instant exprimé à certains moments précis de l'audience ou sur son parcours de vie, martelant n'avoir pas "tué Delphine".