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Édito
Marine Tondelier, Bruno Retailleau... Le virus de la "présidentialite" frappe les responsables politiques
La cheffe des écologistes Marine Tondelier est depuis jeudi officiellement candidate à la présidentielle de 2027. Bruno Retailleau, qui avait été un temps pressenti, est désormais tout seul, en guerre contre ses députés et une bonne partie des siens.
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Une maladie s'attaque aux responsables politiques, une épidémie qui fait des ravages : la "présidentialite". Ce virus frappe tous ceux, même les plus improbables, qui se croient subitement habités par un destin élyséen. Il fait, jeudi 23 octobre, une nouvelle victime : Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Écologistes, qui annonce dans Le Nouvel Obs sa candidature à l'élection présidentielle. "Un acte d'amour pour la France", clame celle qui se rêve en "Mozart de l'empathie", et se dit pressée d'affronter Donald Trump, Vladimir Poutine et "toute l'internationale réactionnaire" de la planète.
Une primaire de toute la gauche
D'ici là, elle veut remporter une primaire de toute la gauche, à laquelle personne ou presque ne croit, à part elle. Ce n'est donc pas gagné. Peut-on d'ailleurs avoir pour principal discours l'unité de la gauche, à tout prix, et diviser un peu plus son camp en se lançant soi-même ? Oui. La preuve par Marine Tondelier. Sa candidature est bien sûr légitime, comme celles des innombrables prétendants déjà déclarés ou sur le point de l'être : François Ruffin, Clémentine Autain, Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glucksmann ou Olivier Faure, qui y pense de plus en plus depuis qu'il se rase de moins en moins, et quelques autres. Tout ce monde pour un camp auquel les sondages promettent la défaite dans les sondages. Marine Tondelier a toutefois un avantage sur ses concurrents : elle a déjà une veste.
La "présidentialite" fait les mêmes ravages à droite. Elle a fait tourner la tête de Bruno Retailleau. Depuis qu'il avait enfilé, il y a un an, son costume et sa cape de ministre de l'Intérieur, il se croyait doté de superpouvoirs élyséens. Puis il a tout sabordé d'un tweet de colère, balancé un dimanche soir, entraînant la chute du premier gouvernement Lecornu au passage. Du jour au lendemain, le voilà redevenu simple sénateur, désavoué par les députés de son parti - qui n'ont pas voté la censure - et par six ministres LR qu'il punit du bout des lèvres en prononçant leur "suspension", le mot est décidément à la mode.
Embardées à droite
Comment expliquer de telles embardées ? C'est l'effet de la fièvre causée par la "présidentialite". Elle fait perdre le sens des réalités aux esprits les plus solides. Regardez Édouard Philippe qui s'affole depuis que sa cote décline dans les sondages. Résultat, il exhorte Emmanuel Macron à démissionner - mais dégringole plus vite encore, lâché par ceux qui l'accusent de professer le chaos.
Parallèlement, on n'oublie pas la frénésie de Gabriel Attal, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand et tant d'autres. Tous promettent de tourner la page de la "présidence jupitérienne". Mais leur fébrilité et leurs coups de volant répétés, un pied dans le gouvernement, un pied dehors, un coup pour la censure, une autre fois contre, ne se contentent pas de pourrir la fin de règne d'Emmanuel Macron. Sans le vouloir, il se pourrait bien qu'ils servent celle qu'ils prétendent combattre, Marine Le Pen, qui affecte d'incarner la stabilité.
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