Démission de Sébastien Lecornu : Edouard Philippe demande à Emmanuel Macron d'organiser une "élection présidentielle anticipée" après l'adoption du budget

"On ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c'est beaucoup trop long", a estimé l'ex-Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le président du parti Horizons, Edouard Philippe, le 2 septembre 2025 à Matignon, à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)
Le président du parti Horizons, Edouard Philippe, le 2 septembre 2025 à Matignon, à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Le jeu politique que nous donnons aujourd'hui est affligeant", a jugé l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, invité de RTL mardi 7 octobre. Pour sortir de la crise après la démission de Sébastien Lecornu, le patron d'Horizons suggère la nomination d'un Premier ministre chargé des affaires courantes et, surtout, de construire un budget pour 2026. Mais il demande à Emmanuel Macron d'organiser ensuite une "élection présidentielle anticipée, c'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget ait été adopté". "Je ne suis pas du tout sur la ligne des insoumis. (...) Je ne suis pas pour sa démission immédiate et brutale", précise-t-il.

"On ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c'est beaucoup trop long", a-t-il toutefois pointé. L'annonce d'une présidentielle anticipée pour début 2026 "serait de nature à donner un peu de visibilité à tout le monde", a avancé Edouard Philippe, lui-même candidat à la prochaine présidentielle. "Face à cette mise en cause terrible de l'autorité de l'Etat, il doit prendre la décision qui est à la hauteur de sa fonction, c'est de garantir la continuité des institutions en partant de façon ordonnée", a-t-il jugé.

L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron estime que le chef de l'Etat, "en prenant des décisions à contretemps, s'est placé dans cette situation". "Il n'avait pas à dissoudre [l'Assemblée nationale en 2024], on utilise la dissolution pour régler une crise politique. On ne l'utilise pas pour déminer je ne sais quoi ou à sa convenance personnelle. Quand on est chef de l'Etat, on ne se sert pas des institutions, on les sert", a-t-il cinglé. Il s'est dit opposé à une nouvelle dissolution car "le risque terrible, c'est qu'il n'y ait pas de majorité".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.