Budget 2025 : la partie recettes du texte a été adoptée en commission mixte paritaire

Ce direct est désormais terminé. 

Un réunion déterminante. Deux semaines après l'adoption du projet de budget 2025 au Sénat, sept députés et sept sénateurs sont réunis en commission mixte paritaire (CMP) à l'Assemblée, depuis jeudi 30 janvier au matin, afin de se mettre d'accord sur une version du texte commune aux deux chambres du Parlement. Jeudi soir, la partie recettes du projet de budget a été adoptée par la CMP, a constaté le journaliste de franceinfo sur place. Les travaux ont été interrompus à 20 heures et reprendront vendredi matin à 8h30, pour étudier la partie dépenses.

Si la commission parvient à trouver un compromis sur l'ensemble du projet de loi de finances (PLF), il sera examiné dans l'hémicycle de l'Assemblée lundi, avec une probable utilisation du 49.3 par François Bayrou, et une motion de censure de La France insoumise déposée dans la foulée.

Une dernière occasion d'amender la copie du budget. Quatorze élus, sept de chaque chambre du Parlement, sont chargés de trouver un compromis pour le projet de loi de finances 2025. La composition est plutôt favorable au gouvernement, car huit des quatorze élus font partie des soutiens à l'exécutif. Ils sont choisis par les présidents des groupes politiques, qui doivent respecter un critère de représentativité des deux hémicycles.

"Nous sommes très ouverts au dialogue". "Il va falloir être capable de trouver des compromis et j'ai bon espoir que nous y arrivions (...) Nous sommes très ouverts au dialogue. J'attends maintenant des macronistes, des LR, d'être aussi ouverts pour trouver un chemin avec nous", a déclaré le député PS Philippe Brun, qui prévient par ailleurs que "s'il n'y a pas d'ouverture à gauche", son parti votera la censure.

Le député RN Jean-Philippe Tanguy "très inquiet". Le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a déclaré sur franceinfo être "très inquiet" avant la commission mixte paritaire, à laquelle il participe jeudi matin. Le député remarque que "ce budget, aujourd'hui, n'a pas de mesure écarlate comme l'avait celui de monsieur Barnier", notamment l'augmentation des impôts pour les classes moyennes. "Ça m'inquiète parce qu'en fait, c'est un mauvais budget, mais il est très difficile, pour nous, parlementaires, d'expliquer aux Français pourquoi il est mauvais", estime-t-il.

"Censurer à nouveau le gouvernement" serait "irresponsable". Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a appelé jeudi matin sur France 2 les socialistes à "la responsabilité", car "censurer à nouveau le gouvernement" serait "une idée irresponsable", selon lui. "Est-ce qu'on peut continuer à être sans budget, avec les conséquences que ça a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales, pour le monde économique ?", a-t-il interrogé. "Je pense que les socialistes sont des gens responsables et qu'à un moment ou un autre, ils marqueront clairement qu'ils ne sont pas d'accord avec ce budget", a défendu le président du Sénat.