“Sentiment de submersion” : “Nous ne maîtrisons plus notre politique migratoire, nous ne la choisissons plus”, affirme le président du Sénat, Gérard Larcher

Publié le 30/01/2025 08:29 Mis à jour le 31/01/2025 09:23

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La commission mixte paritaire se réunit sur la question du budget jeudi 30 janvier. Gérard Larcher, président LR du Sénat, était l’invité des "4 Vérités". Il revient notamment sur la récente polémique des propos du Premier ministre à l'Assemblée nationale sur une “submersion” migratoire.

Alors que la commission mixte paritaire se réunit jeudi 30 janvier à propos de la question du budget, Gérard Larcher est revenu sur la récente polémique concernant le mot “submersion” utilisé par François Bayrou mardi 28 janvier : “Est-ce que nous avons une politique migratoire maîtrisée ? La réponse est non. En 20 ans, nous sommes passés de 50 000 demandes d’asile à plus de 130 000”, a affirmé le président du Sénat. “On voit l’échec de l’intégration (...) La réalité, c'est que nous ne maîtrisons plus notre politique migratoire, nous ne la choisissons plus.”, a-t-il estimé.

Le président LR du Sénat a jugé que la politique migratoire provoquait des risques électoraux majeurs : “Je pense qu’il faut traiter les sujets. C’est parce que les sujets n’ont pas été traités qu’il y a des risques aujourd’hui dans les urnes.”

Un vote du budget à nouveau menacé ?

Gérard Larcher est également revenu sur la “responsabilité” du Parti socialiste dans la situation politique actuelle : “Les socialistes, il faut qu’ils mesurent leur responsabilité vis-à-vis du pays. Est-ce que nous pouvons continuer à être sans budget avec les conséquences que cela a au quotidien pour les citoyens, pour les collectivités territoriales ?”, a demandé le président du Sénat.

Il a poursuivi en évoquant la possibilité d’une censure du gouvernement en raison des divergences politiques sur la question migratoire : “Je pense que les socialistes sont des gens responsables mais l’idée de censurer à nouveau le gouvernement est une idée irresponsable."

Regardez l'intégralité de l’interview dans la vidéo ci-dessus.