Procès libyen : le porte-parole du RN Sébastien Chenu dénonce "un réquisitoire d'une violence absolue, avec une dimension d'humiliation" à l'encontre de Nicolas Sarkozy

Le porte-parole du RN, Sébastien Chenu, était l'invité du 8h30 franceinfo, vendredi 28 mars.

Article rédigé par franceinfo
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Le porte-parole du RN, Sébastien Chenu, vendredi 28 mars, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Le porte-parole du RN, Sébastien Chenu, vendredi 28 mars, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national et député du Nord, dénonce vendredi 28 mars sur franceinfo "un réquisitoire d'une violence absolue, avec une dimension d'humiliation" à l'encontre de Nicolas Sarkozy. Le parquet national financier (PNF) a requis jeudi sept ans de prison contre l'ancien président de la République, soupçonné de financements libyens lors de sa campagne présidentielle de 2007.

Le Parquet national financier a qualifié l'ex-président de la République de "véritable décisionnaire et commanditaire" d'un "pacte de corruption" noué avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. "ll y a une dimension d'humiliation et on a l'impression d'un parquet national financier qui est dans une dérive totale", déplore Sébastien Chenu. Le député RN dénonce "des juges aujourd'hui" qui "ont envie de se payer ce qu'ils s'imaginent être les puissants".

"Une dimension humiliante qui ne sert pas la justice"

Selon le député d'extrême droite, Nicolas Sarkozy "a été condamné pour une intention". Certes, "il n'est pas au-dessus des lois, mais il n'est pas en dessous non plus", "le doute doit bénéficier à l'accusé dans tous les domaines", affirme-t-il. Dans les réquisitions du PNF, "il y a une dimension humiliante qui ne sert pas la justice de notre pays", explique Sébastien Chenu bien qu'il se défende d'être l'avocat de Nicolas Sarkozy. Faut-il remettre en cause l'existence du Parquet national financier pour autant? "Il ne faut jamais faire ça sous le coup de l'émotion. Ce n'est pas le moment de regarder ça", dit-il.

Le PNF a requis sept ans d'emprisonnement, 300 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité à l'encontre de Nicolas Sarkozy. "À partir du moment où vous donnez aux juges la possibilité de dire qui peut demain se présenter à une élection ou de continuer une carrière, on y reviendra dans le cas probablement de Marine Le Pen, vous êtes dans une dérive", avance-t-il. Marine Le pen joue prochainement sa survie politique. Le tribunal correctionnel de Paris doit se prononcer lundi 31 mars sur le sort de la leader du RN dans le procès des assistants parlementaires européens. "Quand un juge demande une exécution provisoire d'une inéligibilité pour Marine Le Pen, ça veut dire que la femme politique préférée des Français, candidate trois fois à la présidentielle, annoncée comme candidate à la prochaine élection présidentielle, ne pourrait pas être en capacité de se présenter devant les Français, ce qui évidemment serait une conséquence irrémédiable", dénonce Sébastien Chenu.

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