Rassemblement pour Marine Le Pen, contre-manifestation de gauche, meeting de Gabriel Attal... Le programme politique du dimanche 6 avril
Moins d'une semaine après la condamnation de Marine Le Pen, le Rassemblement national appelle ses sympathisants à se mobiliser, tandis que la gauche et Renaissance entendent bien faire entendre leur voix.
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Comme un air de campagne électorale. Le Rassemblement national (RN) organise un "meeting de soutien" en faveur de Marine Le Pen, dimanche 6 avril après-midi, à Paris, six jours après la condamnation de sa cheffe de file pour détournement de fonds publics avec une vingtaine d'autres élus ou collaborateurs du Front national (ex-nom du RN). Pour tenter de contrer ce rassemblement, Les Ecologistes et La France insoumise appellent à "défendre l'Etat de droit", à la mi-journée, sur la place de la République.
Le parti présidentiel Renaissance, lui, a décidé de maintenir un meeting prévu de longue date à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et d'en profiter pour installer un face-à-face avec le RN à deux ans de la présidentielle. Franceinfo présente les trois temps forts politiques de cette journée.
13 heures : un rassemblement de gauche à Paris
Le mot d'ordre : "Ne laissons pas l'extrême droite faire sa loi !" Plusieurs formations de gauche organisent un rassemblement sur la place de la République, à Paris, en début d'après-midi, pour "rappeler que la séparation des pouvoirs et l'Etat de droit sont des principes fondamentaux". L'appel a été lancé, jeudi, en réponse à l'annonce d'un meeting du RN pour contester la condamnation de Marine Le Pen en première instance pour détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens. "Je ne veux pas que dimanche, sur toutes les chaînes de télé, la seule chose qu'on leur donne à voir, c'est la grande entreprise de victimisation de Marine Le Pen", a expliqué la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, jeudi, sur franceinfo.
Les participants : La mobilisation a été initiée par Les Ecologistes, La France insoumise (LFI) et le mouvement fondé par Benoît Hamon, Génération.s. Quelques organisations de la société civile ont rejoint l'appel, comme le syndicat Solidaires, l'association Attac, les organisations de jeunesse Union étudiante et Union syndicale lycéenne ou encore l'organisation antifasciste Jeune Garde. Pour autant, la gauche est loin de se présenter au complet, en l'absence notamment du Parti socialiste et du Parti communiste français. De nombreuses formations politiques, syndicales et associatives redoutent en effet de donner une dimension trop "politicienne" et partisane à la défense de la décision de justice et de l'Etat de droit. Parmi elles, la CGT, SOS Racisme et la Ligue des droits de l'homme ont appelé, samedi, à manifester "partout en France" le 12 avril pour la "défense de l'Etat de droit".
La mobilisation attendue : Les organisateurs ne se sont pas hasardés à avancer des chiffres de participation. Le risque d'attirer moins de participants que le RN a d'ailleurs pesé dans le choix de certaines structures de ne pas s'associer au mouvement, pour ne pas souffrir de la comparaison. Ce rassemblement se veut une "riposte d'urgence", reconnaît Marine Tondelier. LFI, elle, évoque une simple "première étape" de la "riposte populaire", avant de "déferler partout en France" à l'occasion des événements programmés le 1er mai, et présentés comme un vrai test.
15 heures : un meeting de soutien à Marine Le Pen à Paris
Le mot d'ordre : "Sauvons la démocratie, soutenons Marine !" Dans la foulée d'une pétition lancée sur son site, le RN appelle ses soutiens à "un grand rassemblement populaire" place Vauban, derrière les Invalides, dans le 7e arrondissement de Paris. Ce meeting "pacifique" est présenté comme une réponse au "scandale démocratique" de la condamnation de Marine Le Pen à quatre années de prison (dont deux ans ferme aménagés sous bracelet électronique), 100 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
Les participants : La tête d'affiche du meeting sera Marine Le Pen. "Je compte bien prendre la parole", a-t-elle fait savoir, mercredi, dans Le Parisien. Ses lieutenants Louis Aliot, Eric Ciotti, et surtout Jordan Bardella, sont également attendus sur l'estrade, où des alliés européens du RN devraient s'exprimer à distance en vidéo, selon les informations de France Télévisions. L'eurodéputée Marion Maréchal, qui se tient à l'écart du parti depuis des années, pourrait aussi faire son apparition place Vauban, où les discours devraient se succéder durant environ une heure et demie.
La mobilisation attendue : Le RN, en quête d'une démonstration de force, espère rassembler jusqu'à 8 000 personnes, comme l'a confié une source au sein du parti, vendredi, à franceinfo. Ce chiffre correspond à la jauge de la place Vauban, selon une source policière. "Au moins une vingtaine de cars" affrétés par les fédérations départementales du RN sont attendus, a assuré un proche de Jordan Bardella. Les fédérations, soucieuses d'éviter les débordements, ont relayé des appels au calme pour toutes les actions du parti. "On a l'ordre de ne pas casser, de ne pas démolir", glisse un militant.
15h30 : un discours de Gabriel Attal à Saint-Denis
Le mot d'ordre : "Pour défendre la démocratie, la République et nos valeurs", le parti présidentiel Renaissance (ex-LREM) organise, dès 10 heures, une journée de conférences, de débats et d'ateliers à la Cité du cinéma, à Saint-Denis. Le temps fort de ce rendez-vous, prévu depuis février, sera le meeting autour du chef de la formation macroniste, Gabriel Attal, qui entend profiter du rassemblement du RN au même moment pour installer un face-à-face avec Marine Le Pen. L'entourage de l'ancien Premier ministre y voit "déjà un avant-goût de présidentielle" et l'occasion de demander aux Français s'ils ont vraiment "envie que la France devienne l'Amérique de Donald Trump", avec "les mêmes méthodes, les mêmes accusations, les mêmes procès d'intention".
Les participants : Présenté comme "une fête immanquable à vivre en famille", avec bar à bonbons et espace enfants, "L'Evénement Renaissance" est surtout vanté comme une occasion de "rencontrer les têtes d'affiche du parti". Le Premier ministre Modem, François Bayrou, et le candidat Horizons à la présidentielle, Edouard Philippe, sont également annoncés lors de cette journée, qui mettra à l'honneur, de 11h45 à 12h45, "le bloc central rassemblé". Enfin, quatre mois après son élection à la tête de Renaissance, le député Gabriel Attal entend profiter de son discours pour ouvrir "un nouveau chapitre" dans l'histoire du mouvement macroniste.
La mobilisation attendue : Le nombre d'inscrits, jusqu'ici tenu secret, s'élève à "plus de 7 000" personnes, soit "le plus gros événement Renaissance hors campagne présidentielle", assurent les organisateurs – qui assurent avoir passé une commande de chaises supplémentaires depuis lundi. Pour remplir la salle et envoyer un message de vitalité du mouvement à l'approche des municipales de 2026, le parti a multiplié les coups de fil à ses adhérents, organisé des bus et du covoiturage et promis à tous "petit-déjeuner, café et déjeuner offerts". "Le risque de légers accrochages entre membres de l'ultradroite et de l'ultragauche ne peut être exclu de façon isolée", évalue auprès de franceinfo une source au sein des services de renseignement.
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