Vote de confiance : "Il n'y aura pas d'autre solution que la dissolution", selon Nicolas Sarkozy

Le président du Sénat, Gérard Larcher, était l'invité du JT de 20 heures, mardi 2 septembre. "Je ne suis pas favorable a priori à une dissolution", a-t-il déclaré, alors que le gouvernement doit se soumettre à un vote de confiance à l'Assemblée nationale le 8 septembre et qu'il risque de chuter à cette occasion. Il a également affirmé que la décision du Premier ministre, François Bayrou, de convoquer ce vote "a été prise en solitaire" et s'est dit "étonné par la méthode".

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Renaissance ne veut pas faire chuter le gouvernement. Alors que plusieurs responsables politiques sont reçus à Matignon par le Premier ministre, dans le cadre de consultations avant le vote de confiance du 8 septembre, Gabriel Attal s'est entretenu avec François Bayrou, pour le parti Renaissance. "Nous ne voterons pas pour faire chuter le gouvernement [le 8 septembre], ce qui ne veut pas dire que nous sommes d'accord" sur l'intégralité du budget, a-t-il répété. Il a aussi évoqué de nécessaires discussions avec "d'autres forces politiques" afin de trouver des "compromis".

"Il n'y aura pas d'autre solution que la dissolution", selon Nicolas Sarkozy. Dans un entretien au Figaro , l'ancien président critique l'initiative de François Bayrou sur le vote de confiance, qu'il décrit comme une "forme de suicide politique". Nicolas Sarkozy estime que "le chemin raisonnable eût été d'essayer de trouver un compromis sur le budget, puis d'officialiser ce compromis par un vote de confiance". "Je suis persuadé qu'il n'y aura pas d'autre solution que la dissolution. Il serait curieux d’avoir choisi de dissoudre hier quand rien ne l'exigeait et de s'y refuser aujourd’hui quand la décision s'impose", poursuit-il. "Des élections législatives anticipées vont donc sans doute avoir lieu d'ici quelques semaines. C'est la seule clarification possible", selon l'ex-chef de l'Etat.

Emmanuel Macron tente de reprendre la main. A moins d'une semaine du vote de confiance sur le gouvernement de François Bayrou, le président de la République a déjeuné à l'Elysée mardi avec le Premier ministre, et les chefs de parti de la coalition gouvernementale (Renaissance, Horizons, LR, Modem notamment), dont le patron de Renaissance Gabriel Attal, a appris le service politique de franceinfo auprès de l'entourage des participants. Cette réunion intervient alors que le chef du gouvernement multiplie les consultations avec les différents partis politiques depuis lundi.

Le RN appelle à une "dissolution ultrarapide". "Les consultations ne vont pas aboutir à grand-chose", a taclé Marine Le Pen mardi matin à la sortie de son entretien avec le Premier ministre. "Nous sommes en désaccord total sur les solutions proposées par François Bayrou", a ajouté la cheffe de file du Rassemblement national. "Nous appelons à une dissolution ultrarapide."