Vote de confiance : François Bayrou plus que jamais sous la pression des oppositions... et de l'Elysée
Depuis lundi, le Premier ministre rencontre les chefs des principaux partis à l'Assemblée pour tenter d'éviter d'être renversé. Mardi, c'est Emmanuel Macron lui-même qui a resserré l'étau sur François Bayrou.
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Le compte à rebours est enclenché : J-5 avant le vote de confiance. François Bayrou poursuit ses consultations mercredi 3 septembre à Matignon avant une semaine cruciale pour son poste de Premier ministre. Ce mercredi, ce qui pourrait être le dernier Conseil des ministres du gouvernement Bayrou, l'ambiance s'annonce plus que jamais tendue pour l'ancien maire de Pau.
Le président Emmanuel Macron a en effet réuni mardi les chefs de la coalition gouvernementale pour leur enjoindre de "travailler avec les socialistes", à six jours du vote de confiance au Parlement qui semble perdu d'avance pour le Premier ministre.
Tenter de convaincre le PS, malgré tout
À l'occasion d'un déjeuner à l'Elysée, le chef de l'Etat a réuni le Premier ministre, Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains), soit les chefs des partis qui soutiennent le gouvernement. Il les a invités à "travailler avec les socialistes" et d'autres partis à l'exclusion de LFI et du RN, "pour élargir" son assise dans la perspective du vote de confiance demandé par François Bayrou "et le cas échéant après", a rapporté un participant.
De quoi mettre la pression à François Bayrou. Avec un mot d'ordre de l'Elysée : devoir de responsabilité et de stabilité. François Bayrou doit donc travailler de toute urgence avec les socialistes, réclame Emmanuel Macron, "la seule voie de passage" confirme un ministre. Mais comment tenter de convaincre le PS, qui a déjà tué le suspense : sa décision de ne pas voter la confiance est "irrévocable", selon Olivier Faure. Comme l'ensemble de la classe politique, ils se projettent déjà dans l'après-Bayrou et se positionnent pour Matignon.
"De toute façon, on est morts"
De l'autre côté de l'échiquier politique, l'étau se resserre : autour de la table du déjeuner à l'Elysée, Bruno Retailleau a ainsi jeté un froid. Pour le leader des Républicains et ministre de l'Intérieur, pas question de signer un accord de gouvernement avec la gauche. Il demande au Premier ministre de renoncer à la suppression des deux jours fériés qui a cristallisé et envenimé le débat public. "Il pourrait l'annoncer rapidement", confirme un conseiller. Qui glisse : "Mais ça ne changera rien, de toute façon, on est morts".
Enfin, Emmanuel Macron a exclu une démission. Le président de la République l'a répété à plusieurs reprises : législatives ou présidentielle anticipées ne sont pas à son ordre du jour. Mais plus l'échéance approche, plus la question est sur toutes les lèvres. Il a enfin réclamé l'unanimité de son camp, "tous contre la dissolution". Une manière de retarder l'échéance et le moment où lui seul aura la pression.
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