Plan de Donald Trump pour Gaza : "L'arrêt des hostilités est le plus important avec le retour des otages", selon Ehud Olmert

"Si le Hamas accepte le compromis, beaucoup de vies seront épargnées", espère l'ancien Premier ministre israélien, qui estime toutefois que "la négociation prendra encore beaucoup de temps".

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, le 9 juuin 2025. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
L'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, le 9 juuin 2025. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"L'arrêt des hostilités maintenant est la chose la plus importante avec le retour des otages", souligne mardi 30 septembre sur France Culture, l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert, après la proposition de Donald Trump d'un plan pour mettre fin à la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas. "J'espère que les déclarations d'hier [lundi] n'étaient pas simplement une représentation théâtrale, mais un pari sérieux, immédiat pour amener à un arrêt de la guerre et à un retour des otages", avance-t-il.

"Il faut faire très attention pour savoir s'il y un début de changement quelconque et la négociation prendra encore beaucoup de temps", temporise Ehud Olmert, alors que Benyamin Nétanyahou a déclaré qu'il se réservait le droit de "terminer le travail" par les armes si le Hamas rejetait la proposition ou en violait les termes. "Si le Hamas accepte le compromis, beaucoup de vies seront épargnées", insiste-t-il.

Une solution à deux États est possible si Israël se "retire de 90 ou 95% des territoires occupés"

L'ancien Premier ministre de l'État hébreu entre 2006 et 2009, issu de la droite, s'est exprimé à plusieurs reprises pour critiquer le gouvernement de Benyamin Nétanyahou et proposer des plans de paix. "Tout ce qui a été dit hier [lundi] à la Maison-Blanche, on aurait pu le faire il y a un an, et même il y a deux ans", regrette-t-il, préoccupé également qu'"on ne parle pas de la Cisjordanie", occupée par Israël depuis 1967. Selon lui, "l'intérêt d'Israël est d'arrêter la guerre tout de suite". "La continuation de la guerre est contraire aux intérêts d'Israël et contraire à la volonté de la majorité du peuple d'Israël", ajoute Ehud Olmert. "La guerre, peut-être que ça peut aider politiquement Benyamin Nétanyahou, mais cela créé des problèmes monstrueux à l'État d'Israël", prévient-il.

Mais l'actuel Premier ministre israélien a répété qu'il n'y aurait pas d'État palestinien. Sur Gaza, il est aussi sous forte pression de ses ministres d'extrême droite, Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, qui appellent à l'annexion de ce territoire palestinien occupé et à la colonisation de la bande de Gaza.

"Est-ce que Netanyahou continue son alliance avec Ben Gvir et Smotrich ou est ce qu'il décide de faire alliance avec le peuple israélien ?"

Ehud Olmert, ancien Premier ministre israélien

à France Culture

L'ancien dirigeant israélien redit sa volonté de parvenir à un accord sur une solution à deux États : "Il est possible d'arriver à un accord à deux États sur la base des frontières de 1967, que les Israéliens se retirent de 90 ou 95% des territoires occupés et avec la transformation de la partie arabe de Jérusalem en capitale d'un pays, d'un État palestinien". "Il n'y aura pas de paix avant qu'Israël accepte de mener une négociation sur l'installation de deux États, un État palestinien aux côtés de l'État d'Israël, de la même façon que je l'ai exigé et je l'ai suggéré pendant que j'étais Premier ministre", rappelle-t-il.

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