Plan de paix pour Gaza : pourquoi les chances de voir le Hamas accepter l'accord sont faibles

Le plan du président américain prévoit la libération des otages contre des prisonniers palestiniens avant un retrait progressif d'Israël. Soutenu par Benyamin Nétanyahou, il repose sur une confiance déjà fragilisée par plusieurs trêves rompues.

Article rédigé par franceinfo
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Le président Donald Trump serre la main du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche à Washington, le 29 septembre 2025. (JIM LO SCALZO / EPA POOL / VIA MAXPPP)
Le président Donald Trump serre la main du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche à Washington, le 29 septembre 2025. (JIM LO SCALZO / EPA POOL / VIA MAXPPP)

Un plan pour rien ? Donald Trump a présenté, lundi 29 juillet, son plan de paix pour Gaza. La proposition du président américain contient 20 points pour tenter de mettre fin au conflit dans l'enclave palestinienne. Un plan a été accepté par Benyamin Nétanyahou. Le Premier ministre israélien a indiqué se réserver le droit de "terminer le travail" par les armes si le Hamas rejetait la proposition ou en violait les termes.

Le président américain a parlé de ce lundi comme "peut-être l'un des plus beaux jours de la civilisation", disant espérer une réponse "positive" du Hamas. Mais les chances que le mouvement islamiste accepte cette proposition sont faibles. Rien n'a vraiment changé depuis le mois de février, quand, déjà, Donald Trump promettait l'enfer au Hamas s'il ne libérait pas tous les otages. Si ce n'est peut-être la pression d'un certain nombre de pays arabes, qui ont échangé la semaine dernière avec le président américain.

Un accord basé sur la confiance

Dans ce nouveau plan de paix, l'organisation islamiste doit d'abord libérer tous les otages en échange de prisonniers palestiniens, avant d'espérer qu'ensuite Israël retire ses troupes et laisse les miliciens volontaires quitter Gaza.

Cet accord est donc basé sur la confiance. Le problème, c'est que le Hamas a été trompé trois fois. La première, quand Israël a rompu unilatéralement la trêve conclue en janvier. La deuxième lors de la libération du dernier otage américain et Dan Alexander. L'organisation islamiste s'attendait en échange à des concessions israéliennes qui ne sont jamais arrivées. Et enfin, au début du mois, quand Israël a tenté d'assassiner, à Doha, au Qatar, les leaders du mouvement de l'extérieur. Or, ce sont ces mêmes dirigeants qui ont promis, lundi, aux médiateurs égyptiens et qataris d'étudier le plan avant de répondre.

Tant que la guerre continue, Benyamin Nétanyahou conserve sa coalition d'extrême droite et se maintient au pouvoir. D'un point de vue politique, le refus du Hamas, donnerait un nouvel élan à un Premier ministre, qui compte bien rester au pouvoir, au moins jusqu'aux élections de novembre 2026.

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