"C'est notre intention" : Benyamin Nétanyahou annonce vouloir prendre le contrôle de Gaza

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Article rédigé par franceinfo - A. Miguet, C. Theophilos, M. Salah, M. Benoliel, H. Nalbandian, C. Duval - Édité par l'agence 6Medias
France Télévisions

Il a l'intention de prendre le contrôle total de la bande de Gaza, mais pas de la gouverner. Benyamin Nétanyahou s'est exprimé lors d'un entretien accordé à une chaîne américaine dans l'après-midi. Une possible extension des opérations qui inquiète.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

C'est sur une chaîne américaine que le Premier ministre israélien a annoncé sa décision concernant Gaza, jeudi 7 août. "Est-ce qu'Israël va prendre le contrôle de l'ensemble de Gaza ? - Oui, c'est notre intention. Dans le but d'assurer notre sécurité et d'éliminer le Hamas", a confirmé Benyamin Nétanyahou jeudi après-midi. Et le chef du gouvernement de l'État hébreu d'affirmer que l'occupation militaire sera temporaire : "On ne veut pas la garder. On veut un périmètre de sécurité. On ne veut pas gouverner Gaza".

Pendant ce temps, sous les fenêtres du bureau du Premier ministre, des Israéliens ont manifesté leur opposition à ce projet. "Nétanyahou est dangereux pour Israël", pouvait-on lire sur une pancarte. D'autres ont appelé à la libération des otages avant tout. Ils sont encore 50 retenus, dont 22 vivants, selon l'État hébreu. Pour les manifestants, seul un cessez-le-feu pourrait les faire sortir des tunnels du Hamas."Si on occupe Gaza, tous les otages vont mourir", estime une militante.

"C'est comme si on était déjà morts"

Selon l'état-major israélien, il faudrait au moins quatre mois de combat maison par maison pour conquérir toute l'enclave. L'armée contrôle déjà les trois quarts du territoire, mais va devoir mobiliser plus de soldats pour s'emparer des villes de Deir el-Balah, Nuseirat, Gaza, villes où seraient détenus par le Hamas les otages. Gaza, ville d'un million de personnes, serait poussée sur les routes vers le sud de l'enclave. Pour les habitants, épuisés et affamés après 22 mois de bombardements, le pire est à venir.

"On savait bien qu'ils allaient occuper Gaza et il n'y a personne pour les arrêter", regrette un habitant. "Peu importe, ça n'a plus d'importance. C'est comme si on était déjà morts", désespère une femme. Benyamin Nétanyahou est à nouveau à contre-courant de l'opinion publique, selon tous les sondages, une majorité d'Israéliens demande la fin de la guerre à Gaza et le retour de tous les otages.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.