Guerre à Gaza : une flottille au large de Gaza pour demander la libération des otages

Eloïse Bartoli, Yann Thompson

France Télévisions

Publié le 07/08/2025 11:49 Mis à jour le 07/08/2025 23:59

Des familles d'Israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza depuis octobre 2023 manifestent à Tel-Aviv, le 2 août 2025. (JACK GUEZ / AFP)

Des familles d'otages israéliens ont embarqué jeudi matin à bord de plusieurs bateaux en direction de la côte de la bande de Gaza afin de se "rapprocher autant que possible de leurs" proches captifs du Hamas.

Ce qu'il faut savoir

Dans une interview accordée à la chaîne américaine Fox News, Benyamin Nétanyahou a affirmé, jeudi 7 août, qu'Israël avait l'"intention" de prendre le contrôle de l'intégralité de la bande de Gaza. "Nous voulons nous libérer et libérer les habitants de Gaza de la terreur du Hamas", a déclaré le chef du gouvernement israélien, juste avant de rejoindre les membres du cabinet de sécurité en charge des questions militaires, qui se réunit jeudi soir. "Nous ne voulons pas garder [Gaza]. Nous voulons mettre en place un périmètre de sécurité, mais ne voulons pas la gouverner", a toutefois précisé le Premier ministre israélien. En réaction, le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé le Premier ministre de "sacrifier" les otages dans la bande de Gaza au profit de ses "intérêts personnels" et "politiques", selon un communiqué.

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Une flottille au large de Gaza pour demander la libération des otages. Des familles d'otages israéliens ont embarqué jeudi matin à bord de plusieurs bateaux en direction de la côte de la bande de Gaza afin de se "rapprocher autant que possible de leurs" proches captifs du Hamas, selon un vidéaste de l'AFP, à bord d'un des bateaux.

Le chef de l'armée israélienne continuera à donner son avis "sans crainte" sur le conflit. "Nous continuerons d'exprimer notre position sans crainte, de manière pragmatique, indépendante et professionnelle", a déclaré jeudi 7 août le lieutenant-général Eyal Zamir, selon un communiqué de l'armée israélienne. Cette réaction intervient après que le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a sommé la veille l'armée d'"exécuter" les décisions politiques sur la guerre dans la bande de Gaza. Alors que le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, se prépare à annoncer en fin de journée une nouvelle phase des opérations pour vaincre "totalement" le Hamas et ramener les otages israéliens retenus à Gaza, les médias se font l'écho des réserves, voire de l'opposition, du chef d'état-major.

Vingt personnes sont mortes, tuées par un camion chargé de vivres. Dans la bande de Gaza assiégée et bombardée, où se pressent chaque jour des milliers de Palestiniens autour des points de distribution de nourriture, la défense civile a annoncé mercredi que 20 personnes avaient été tuées quand un camion chargé de vivres s'est retourné sur la foule.

Les humanitaires appellent à abroger une réglementation menaçant leurs activités dans les territoires palestiniens. Les agences de l'ONU et les ONG ont appelé les autorités israéliennes à "abroger l'exigence introduite le 9 mars les obligeant à partager des informations personnelles sensibles sur leurs employés palestiniens, sous peine de devoir cesser leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie" occupée d'ici septembre.

Le Live

L'actu en continu

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#PROCHE_ORIENT Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, félicite le Liban pour sa "décision courageuse et historique" de désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année. Il y voit un pas vers "un Etat fort, disposant du monopole de la force légitime, capable d'assurer la protection de toutes les communautés".
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#PROCHE_ORIENT L'émissaire américain pour le Liban, Tom Barrack, salue la décision "historique" de Beyrouth de désarmer le Hezbollah d'ici à la fin de l'année, sous la pression de Washington. Ce tournant permet "la mise en œuvre de la solution 'Une nation, une armée' pour le Liban", affirme-t-il, alors que le mouvement chiite a promis d'ignorer cette décision.
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Une nouvelle réunion du gouvernement libanais s'est tenue aujourd'hui autour de la confiscation des armes du Hezbollah. Les quatre ministres chiites présents, dont deux affiliés au Hezbollah, se sont retirés avant la fin de la séance pour protester contre le projet de désarmement. L'une d'eux a appelé à "d'abord consolider le cessez-le-feu et le retrait israélien".
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Au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah, cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, rapporte le ministère de la Santé libanais. Preuve que le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est toujours aussi fragile.
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#PROCHE_ORIENT Des centaines de personnes, dont plusieurs otages libérés de Gaza, manifestent à Jérusalem devant le bureau de Benyamin Nétanyahou pour appeler à la fin de la guerre, alors que se tient une réunion décisive du cabinet de sécurité israélien.
(Saeed Qaq / ANADOLU / AFP)
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Selon le Forum des familles d'otages, des manifestants se sont enchaînés sur place pour marquer leur opposition à toute occupation totale de Gaza. "Une escalade des combats est une condamnation à mort et une disparition immédiate pour nos proches", selon le collectif, qui interpelle le gouvernement : "Regardez-nous dans les yeux lorsque vous choisissez de les sacrifier".
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#PROCHE_ORIENT Le Hamas répond à Benyamin Nétanyahou. Après que le Premier ministre israélien a confirmé son "intention" de prendre le contrôle de la bande de Gaza, le mouvement palestinien l'accuse de vouloir "se débarrasser des otages" et "les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste".
le point sur l'actu
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Il est temps de faire un nouveau point sur l'actualité :
• #INCENDIES Les "trois personnes signalées absentes par leurs proches ont été retrouvées", a annoncé la préfecture de l'Aude, qui ajoute que "la progression du feu ralentit". Les pompiers espèrent "fixer le feu dans la journée", alors qu'au moins 16 000 hectares sont déjà partis en fumée. Le bilan humain est inchangé : une personne civile décédée, deux blessés civils dont un en urgence absolue et 11 blessés parmi les sapeurs-pompiers dont un en urgence absolue. Suivez notre direct.
• #UKRAINE Une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump est prévue "dans les prochains jours", selon le Kremlin. Après cette annonce, le chancelier allemand, Friedrich Merz, et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont "loué (…) les efforts de médiation" du président américain, lors d'un entretien téléphonique, a fait savoir Berlin dans un communiqué.
• #GAZA Des familles d'otages israéliens ont embarqué ce matin à bord de plusieurs bateaux en direction de la côte de la bande de Gaza. Objectif : se "rapprocher autant que possible de leurs" proches captifs du Hamas. "Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou agit de manière à les tuer, cherchant à faire la guerre sur toute la bande de Gaza, mettant les otages en danger", a lancé le père d'un otage à bord. #PROCHE_ORIENT
• Le parquet de Vienne a ouvert une enquête pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique" après l'agression dont a été victime le maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), Gilles Dussault, en pleine rue. Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect "aurait agressé le maire avec une arme blanche" en portant "trois coups au niveau du thorax", a détaillé le parquet à l'AFP. Les jours de l'édile ne sont plus en danger.
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#PROCHE_ORIENT La colonie de Sa-Nour, en Cisjordanie occupée, avait été évacuée par Israël en 2005. Vingt ans plus tard, elle va être reconstruite, a déclaré ce matin le ministre d'extrême-droite israélien Bezalel Smotrich. "Nous savions déjà à l'époque que (...) nous reviendrions un jour dans tous les endroits d'où nous avions été chassés. Cela vaut pour Gaza, et c'est d'autant plus vrai ici", a-t-il déclaré. #GAZA
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#PROCHE_ORIENT Des familles d'otages israéliens ont embarqué ce matin à bord de plusieurs bateaux en direction de la côte de la bande de Gaza afin de se "rapprocher autant que possible de leurs" proches captifs du Hamas, selon un vidéaste de l'AFP à bord d'un des bateaux. #GAZA
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"Mayday! Mayday! Mayday! Nous avons besoin de toute l'aide internationale pour secourir les otages", a lancé Yehouda Cohen, père d'un otage, l'un des membres de ce groupe d'une vingtaine de personnes partis à bord de trois bateaux du port israélien d'Ashkelon, à la frontière nord de la bande de Gaza, puis rejoints en mer par plusieurs autres embarcations.
Raphaël Godet
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#PROCHE_ORIENT "S'il vous plaît, ne laissez pas notre espoir mourir ici." Ainsi se conclut la lettre déchirante que Bilal s'apprête à envoyer aux autorités françaises. Comme des dizaines d'autres Gazaouis, le jeune Palestinien vient de voir son dossier d'évacuation gelé par le Quai d'Orsay, le temps de "faire la lumière" sur les failles concernant l'étudiante Nour Attaalah, auteure de messages antisémites sur les réseaux sociaux. Ceux qui espéraient venir voient une porte se refermer. Ceux déjà présents sur le sol français redoutent des représailles. J'ai recueilli leurs histoires.
"S'il vous plaît, ne laissez pas notre espoir mourir ici" : le gel des évacuations vers la France plonge des dizaines de Gazaouis dans la détresse