Attentat de Mulhouse : le suspect figurait sur une liste de 30 personnes à reconduire en priorité vers l'Algérie

Le principal suspect de l'attaque mortelle de Mulhouse, né en Algérie et en situation irrégulière en France, est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Article rédigé par franceinfo
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Un policier et un militaire sur les lieux de l'attaque au couteau, à Mulhouse, le 22 février 2025. (SEBASTIEN BOZON / AFP)
Un policier et un militaire sur les lieux de l'attaque au couteau, à Mulhouse, le 22 février 2025. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

L'auteur présumé de l'attentat de Mulhouse, samedi, figurait sur une liste de 30 personnes à reconduire en priorité vers l'Algérie, a appris mardi 25 février France Inter de source gouvernementale. Il s'agissait d'Algériens en situation irrégulière et jugés particulièrement dangereux. Le principal suspect de l'attaque mortelle de Mulhouse, né en Algérie et en situation irrégulière en France, est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). La France a présenté cette liste aux autorités algériennes à deux reprises ces derniers mois pour leur demander de reprendre ces personnes, lors de rencontres entre Gérald Darmanin, alors ministre de l'Intérieur, et la diplomatie algérienne, indique la même source gouvernementale. Mais Alger a refusé la requête française.

Une personne est morte et plusieurs policiers municipaux ont été blessés, tandis que le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de l'enquête. Le suspect est soupçonné d'avoir tué un homme à l'arme blanche en criant "Allah Akbar".

Bien plus de visas accordés à l'Algérie que d'expulsions, selon l'Intérieur

Au-delà de ce cas précis, le ministère de l'Intérieur affirme que la France accepte beaucoup plus de visas d'Algériens qu'il n'y a d'expulsions : plus de 100 visas accordés par Paris, quand Alger accorde un laissez-passer consulaire pour expulser vers l'Algérie, selon le ministère. Dans les faits, cet ordre de grandeur se vérifie : l'an dernier, selon les chiffres disponibles sur le site du ministère de l'Intérieur, 250 000 visas ont été délivrés à des Algériens. Contre environ 2 000 laissez-passer consulaires émis par Alger pour ses ressortissants que la France voulait expulser, a appris France Inter, de source gouvernementale.

À noter toutefois que dans plus de neuf cas sur dix, les visas délivrés sont de courte durée, moins de trois mois, et des visas de transit.

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