Attentat de Mulhouse : les quatre gardes à vue prolongées de 48 heures, annonce le Parquet national antiterroriste

Le principal suspect, Brahim A., est soupçonné d'avoir tué un homme à l'arme blanche et d'avoir grièvement blessé deux agents du stationnement et cinq policiers municipaux, plus légèrement.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 24/02/2025 20:23 Mis à jour le 24/02/2025 21:42

Temps de lecture : 2min

Des policiers sont sur les lieux d'une attaque à Mulhouse (Haut-Rhin), le 22 février 2025. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Après l'attentat de Mulhouse samedi, les quatre gardes à vue ont été prolongées, lundi 24 février, "pour une durée de 48 heures", rapporte le Parquet national antiterroriste dans un communiqué dans la soirée. Elles concernent le principal suspect et trois autres personnes, qui se trouvent depuis samedi et dimanche dans les locaux de la sous-direction antiterroriste.

Le principal suspect, Brahim A., un homme né en Algérie âgé de 37 ans, est soupçonné d'avoir tué un homme à l'arme blanche et d'avoir grièvement blessé deux agents du stationnement et cinq policiers municipaux, plus légèrement. Un "acte de terrorisme", selon le président Emmanuel Macron.

Un hommage rendu aux victimes

Brahim A est en situation irrégulière en France et inscrit au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, l'homme avait été interpellé fin 2023, peu après le massacre du 7-Octobre en Israël, puis condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme. A sa sortie de prison, l'homme avait été placé dans un centre de rétention administrative mais l'Algérie a refusé de le reprendre "à dix reprises", d'après Bruno Retailleau. Il avait ensuite été assigné à résidence avec une obligation quotidienne de pointer au commissariat.

Lundi à 19h30, un hommage a été rendu aux victimes sur la place de la Réunion Mulhouse. Quelque 700 personnes se sont réunies, rapporte France 3. Les participants avaient des roses blanches à la main, des drapeaux français ou des pancartes sur lesquelles étaient écrit "Mulhouse, unis contre le terrorisme", rapporte également "ici Alsace". La mairie l'avait décrit auparavant comme un "rassemblement républicain témoign[ant] de la nécessaire unité face au terrorisme et au fanatisme islamiste, et pour que force reste à l'ordre et à la loi".

La police nationale du Haut-Rhin a par ailleurs lancé un appel à témoins lundi. Toute personne disposant d'informations relatives à l'attentat survenu à Mulhouse est invitée à se manifester afin d'aider à l'avancée de l'enquête.