Violences contre les pompiers : "Il faut déjà appliquer les peines", insiste le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers

Le colonel Jean-Paul Bosland estime qu'un "cap" a été franchi samedi, "avec une volonté délibérée de foncer sur un sapeur-pompier".

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pmpiers de France, Jean-Paul Bosland, à Macon, en septembre 2024. (ALEX MARTIN / AFP)
Le président de la Fédération nationale des sapeurs-pmpiers de France, Jean-Paul Bosland, à Macon, en septembre 2024. (ALEX MARTIN / AFP)

"Il faut déjà appliquer les peines" et "ne pas avoir la main qui tremble", déclare mardi 13 mai sur franceinfo le colonel Jean-Paul Bosland, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, après qu’un sapeur-pompier volontaire a été fauché samedi à Evian-les-Bains, en Haute-Savoie, par une voiture alors qu’il tentait, avec ses collègues, d'arrêter un rodéo urbain. Ce drame relance le débat sur la sécurité des soldats du feu, régulièrement confrontés à des violences dans l’exercice de leurs missions.

Pour rappel, les peines encourues pour des violences contre les sapeurs-pompiers ont été alourdies en 2017, afin de mieux les protéger. Mais pour le colonel Bosland, "les sanctions doivent être appliquées. Nous avons passé un cap samedi avec une volonté délibérée de foncer sur un sapeur-pompier. C’est inadmissible", insistant sur la nécessité d’une réponse judiciaire ferme pour dissuader de tels actes.

Le président de la Fédération nationale appelle ses collègues à systématiquement déposer plainte, tout en réclamant l’anonymisation de ces dépôts : "Ça a été une demande de la fédération que nous allons réitérer. Quand vous êtes sapeur-pompier, notamment dans un village où vous connaissez tout le monde, c’est difficile pour ce citoyen qui s’engage d’aller déposer plainte contre son voisin qui l’a agressé la veille alors qu’on est dans une mission de secours."

Pour renforcer la sécurité des équipes sur le terrain, plusieurs expérimentations sont actuellement en cours, notamment le port de caméras piétons lors des interventions. Le colonel Bosland l'envisage "peut-être" et rappelle surtout : "Nous ne sommes pas là pour être agressés."

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