Meurtre dans une mosquée : "Un début de justice qui commence à être rendu", salue la maire de La Grand-Combe après la reddition du suspect

Laurence Baldit affirme que "tout le monde attendait (...) une résolution rapide de l'enquête", car "tout le monde était assez inquiet" après le meurtre d'un fidèle musulman dans sa commune.

Article rédigé par franceinfo
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La mosquée Khadija de La Grand-Combe dans le Gard, le 27 avril 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)
La mosquée Khadija de La Grand-Combe dans le Gard, le 27 avril 2025. (MIGUEL MEDINA / AFP)

"C'est un début de justice qui commence à être rendu", déclare, lundi 26 avril sur franceinfo, Laurence Baldit, maire de La Grand-Combe, soulagée par la reddition du suspect du meurtre d’un fidèle dans une mosquée de la municipalité du Gard vendredi. "C'était ce que tout le monde attendait. Une résolution rapide de l'enquête. Tout le monde était assez inquiet", surtout que "cette personne avait menacé de réitérer ce geste", explique-t-elle.

Olivier H., 21 ans, "s'est rendu de lui-même" dimanche soir dans un commissariat de Pistoia, en Toscane, en Italie, a annoncé le procureur. La maire de La Grand-Combe témoigne de "la colère" des habitants de sa commune et particulièrement des musulmans après la mort tragique d'Aboubakar Cissé, un jeune Malien d'une vingtaine d'années.

L'absence d'éclairage devant la mosquée soulève des questions de la sécurisation du lieu de culte. "L'éclairage est un vrai problème. La compétence de l'électricité n'est plus celle de la commune. Aussi étonnant que cela puisse paraître, tout est compliqué en termes d'administration quand on veut remettre des ampoules sur un lampadaire. Ça fait un peu plus de deux ans que j'essaye de résoudre ce problème", explique la maire.

Absente à la marche blanche

Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a dénoncé lundi "les deux poids selon que l’on a affaire à un crime antisémite ou à un crime contre un musulman", pointant ainsi la responsabilité du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans la montée du racisme antimusulman. Le ministre s'est rendu sur place dimanche auprès des fidèles de la mosquée. "Il faut traiter les agressions envers les musulmans ou envers les catholiques de la même manière qu'on le fait pour les personnes de confession juive ou pour tout le monde", affirme Laurence Baldit.

La maire s'est également expliquée sur son absence à la marche blanche organisée dimanche en hommage à Aboubakar Cissé. "Lorsqu'elle a été annoncée, le président de la mosquée m'a indiqué que ce n'était pas lui qu'il organisait. C'était quelque chose qui lui échappait totalement", dit la maire. "Si la marche blanche avait été clairement organisée par les responsables du culte musulman, j'y serais allé. Le fait que je n'y sois pas allé ne veut pas dire que je ne suis pas en soutien de la communauté musulmane", assure-t-elle.

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