Meurtre dans une mosquée du Gard : le suspect s'est rendu aux forces de l'ordre en Italie

Le suspect du meurtre d'un fidèle musulman dans une mosquée du Gard était en fuite depuis vendredi. Il s'est rendu aux forces de l'ordre italiennes à Pistoia, en Toscane.

Article rédigé par franceinfo
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La mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, le 27 avril 2025. (MIDI LIBRE / MAXPPP)
La mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, le 27 avril 2025. (MIDI LIBRE / MAXPPP)

Le suspect du meurtre d'un fidèle musulman s'est rendu aux forces de l'ordre en Italie, a appris franceinfo de source policière, confirmant une information de BFMTV. Il est soupçonné d'avoir tué un jeune Malien dans la mosquée de La Grand-Combe dans le Gard, vendredi 25 avril. Le meurtrier présumé "s'est rendu de lui-même" dans un commissariat de Pistoia, en Toscane, dimanche 27 avril, vers 23h, annonce, lundi matin, le parquet d'Alès à l'AFP. Il est actuellement en garde à vue. Une procédure est en cours pour rapatrier en France ce jeune Français originaire des Balkans où il est poursuivi pour assassinat.  "L’auteur présumé n’avait pour seule alternative que de se rendre, ce qu'il a fait", réagit, lundi, sur franceinfo le procureur d'Alès, Abdelkrim Grini. 

"Nous savions depuis ce week-end" que le suspect avait fui à l'étranger, assure le procureur, "nous le suivions". Après avoir commis son crime vendredi matin vers 8h30, le suspect "avait pu bénéficier de 3 heures pour quitter les lieux et s’organiser. Nous l’avions repéré dans l’Hérault, nous l’avons manqué que de quelques minutes", regrette Abdelkrim Grini. Le suspect, Olivier H., était en fuite depuis les faits. Avant de prendre la fuite, il avait filmé sa victime agonisante et diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux. Il a pu être identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance placées à l'intérieur et à l'extérieur de la mosquée. Cet homme de nationalité française est né à Lyon en 2004.

Le suspect a été arrêté dans la ville de Pistoia, non loin de Florence ce dimanche soir. "Nous savions depuis ce week-end" qu'il avait fui à l'étranger, assure le procureur, "nous le suivions". Après avoir commis son crime vendredi matin vers 8h30, le suspect "avait pu bénéficier de 3 heures pour quitter les lieux et s’organiser. Nous l’avions repéré dans l’Hérault, nous l’avons manqué que de quelques minutes", regrette le magistrat. 

Bruno Retailleau salue, lundi matin sur X, la "grande détermination" et le "grand professionnalisme" des enquêteurs et des magistrats qui ont permis "d'obtenir des résultats dans des temps très courts" dans l'enquête du meurtrier de la mosquée de La Grand-Combe, mais aussi dans celle sur les attaques contre les prisons et les agents pénitentiaires. "Je veux les féliciter chaleureusement", ajoute le ministre de l'Intérieur qui s'est rendu, dimanche, dans le Gard.

Plusieurs dizaines de coups de couteau

Au moment de l'attaque, vendredi, la victime et son agresseur étaient "seuls à l'intérieur de la mosquée", avait expliqué le procureur d'Alès dimanche. Les "deux hommes étaient occupés à prier, lorsqu'un des deux a porté plusieurs dizaines de coups de couteau à l'autre, avant de le laisser pour mort et de prendre la fuite", avait précisé le magistrat. La victime a reçu "40 ou 50 coups de couteau", selon lui. Le corps de la victime n'a été découvert que "vers 11 heures, 11h30", "lorsque les autres fidèles sont arrivés pour la prière du vendredi à la mosquée", avait ajouté Abdelkrim Grini. Une autopsie doit permettre de préciser ces premières constatations.

La victime avait 23 ou 24 ans et "fréquentait régulièrement" cette mosquée du Gard, selon le procureur. Aboubakar Cissé venait chaque semaine faire le ménage de manière bénévole avant la prière du vendredi.

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