Suppression des ZFE : "Autant je me battrai pour lutter contre la pollution de l'air, autant je ne peux pas accepter que des gens soient assignés à résidence", estime la ministre Agnès Pannier-Runacher
La ministre de la Transition écologique, énergétique et du Climat dit sur "ici" jeudi vouloir "entendre ceux qui sont inquiets" alors que les députés ont voté la suppression des ZFE en commission.
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"Autant je me battrai pour lutter contre la pollution de l'air, autant je ne peux pas accepter que des gens soient assignés à résidence", estime Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, énergétique et du Climat, invitée de l'émission Ma France jeudi 3 avril sur "ici" (ex-France Bleu).
La commission spéciale chargée d'étudier le projet de loi de "simplification" a voté mercredi 26 mars la suppression des ZFE, les Zones à faibles émissions destinées à lutter contre la pollution aux particules fines, à l'origine en France de "près de 48 000 décès précoces et de près de 30 000 cas d'asthme chez les enfants supplémentaires chaque année, de multiples pathologies cardiaques, etc.", rappelle la ministre.
C'est donc un "outil" qu'elle veut encore défendre. "Mon objectif, c'est de travailler avec les parlementaires pour trouver un juste équilibre", c'est-à-dire "entendre ce que nous disent les élus, entendre ce que nous disent le patron de la métropole du Grand Paris, de l'agglomération de Lyon, de Rouen, qui nous disent que ces outils ont permis de diminuer la pollution de l'air".
Un meilleur accompagnement
Mais Agnès Pannier-Runacher veut aussi "entendre ceux qui sont inquiets". Selon elle, "on a dit que 13 millions de voitures n'allaient plus pouvoir se déplacer. Ceci est absolument faux. Il faut donc agir aussi pour faire taire ceux qui racontent n'importe quoi et qui surfent sur la crainte".
Enfin, la ministre veut "entendre ceux qui aujourd'hui n'auraient pas de solution parce qu'ils n'ont pas le bon modèle de voiture, et n'ont pas les moyens d'en changer rapidement". Elle veut "qu'on les accompagne mieux, avec par exemple le leasing social", pour "leur donner les moyens d'avoir une voiture qui n'est pas polluante et qui soit dans leur budget.", déclare-t-elle.
"Ma porte est ouverte."
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, énergétique et du ClimatMa France, "ici"
Elle rappelle ainsi qu'elle a lancé un "Roquelaure de la qualité de l'air", du nom de l'hôtel particulier où est situé son ministère, "avec tous les élus locaux qui sont concernés pour trouver les meilleures solutions pour continuer à travailler sur ce sujet". Elle pense qu'il est possible de "trouver un chemin en maintenant les ZFE là où les normes sont dépassées, mais en prévoyant les bonnes dérogations et en prévoyant le bon accompagnement, en particulier des plus précaires, premières victimes de la pollution de l'air".
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