Pollutions aux PFAS : Générations Futures "salue" la mise en ligne de la carte des résultats d'analyses de l'eau, mais pointe des "limites"
Le ministère de la Transition écologique a mis en ligne une carte répertoriant 2,3 millions d'analyses portant sur la présence des PFAS ou "polluants éternels" dans l'eau vendredi.
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Si l'association Générations futures "salue" la mise en ligne vendredi 1er août par le gouvernement de la carte des résultats des analyses sur la présence de PFAS dans l'eau, elle pointe un "certain nombre de limites". Désormais, 2,3 millions d'analyses portant sur la présence des PFAS ou "polluants éternels" dans l'eau sont librement consultables sur une carte en ligne, a annoncé le ministère de la Transition écologique.
"Quand on regarde les points sur la carte, ça ne fait pas vraiment ressortir les points les plus problématiques par rapport à ceux qui ne le sont pas", déclare le porte-parole de l'association auprès de France Inter vendredi. "Ce sont des points où il y a eu des analyses, ça ne fait pas vraiment sortir les zones les plus polluées ", précise-t-il sur franceinfo. L'objectif n'est pas "d'alerter le citoyen en cas de taux trop élevé, cela relève du travail de l'ARS et des préfectures", répond le ministère de la Transition écologique, contacté par France Inter. "La carte est destinée à constituer une base de données pour les ONG", ajoute le ministère.
Il reste "des progrès à faire"
Ces "2,3 millions d'analyses portant sur les rejets de PFAS dans l'eau sont aujourd'hui mises en ligne et rassemblées sur une seule plateforme. En totale transparence, cette publication en open data est un geste inédit en France et en Europe", se réjouit le ministère dans un communiqué, publié jeudi. Les PFAS, pour substances per- et poly-fluoroalkylées, dits "polluants éternels", peuvent avoir des effets délétères sur la santé humaine : augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement du fœtus, etc.
"Il faut ouvrir chaque point pour savoir à quel niveau on est, ça fait partie de nos critiques constructives", explique vendredi sur franceinfo François Veillerette, porte-parole de Génarations futures qui souhaite qu'un "code couleur" soit mis en place "pour faire ressortir les zones les plus polluées". "On regrette que certains PFAS n'y figure pas", souligne-t-il, à l'instar de l'acide trifluoroacétique (TFA), "qui est pourtant celui qu'on retrouve en concentration le plus élevé dans les rivières en France et à peu près partout sur le territoire". "Donc au niveau du choix des molécules recherchées, il y a aussi des progrès à faire", poursuit-il.
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