Chaque jour, nous inhalons 68 000 microparticules dans nos intérieurs, selon une étude
Des dizaines de milliers de ces particules invisibles à l'œil nu se retrouvent dans nos maisons et nos voitures, selon une étude menée par des scientifiques de l'Université de Toulouse, que France Inter s'est procuré.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/07/30/maxstockworld464973-688a924b51896941917363.jpg)
Les microplastiques se retrouvent par dizaines de milliers dans nos maisons et nos voitures. C'est ce que révèle jeudi 31 juillet une étude menée par des scientifiques de l'Université de Toulouse que France Inter a pu consulter. Les microplastiques polluent nos océans, mais on en retrouve également dans nos espaces de vie du quotidien. D'après les résultats de cette étude, nous inhalons chaque jour 68 000 microparticules dans nos intérieurs.
Pour cette étude, les chercheurs ont quantifié les plus petits de ces microplastiques, des particules fines inférieures à 10 micromètres, totalement invisibles à l'œil nu. "Dans les résultats, on s'est aperçu qu'il y en a beaucoup plus que ce qu'on avait estimé précédemment", détaille Jeroen Sonke, directeur de recherche au CNRS, au laboratoire géoscience environnement de Toulouse. "C'est 100 fois au-delà de ces premières estimations."
Des particules qui atteignent nos poumons, notre sang
Les chercheurs ont prélevé des échantillons d'air dans des appartements, bureaux ou encore des habitacles de voiture, autant de lieux, selon eux, où nous passons 90% de notre temps. Mais le corps humain n'est pas en mesure de filtrer ces infimes poussières de plastique qui vont "rester dans les poumons pendant un temps important", alerte Jeroen Sonke. "Les microplastiques contiennent des additifs qui peuvent larguer ces microplastiques à l'intérieur de notre corps, de nos poumons et des cellules pulmonaires", explique le chercheur. Ces particules vont ensuite "rejoindre le sang et se distribuer partout dans notre corps".
Ces substances peuvent perturber les fonctions endocriniennes, ou augmenter le risque de cancer. Le scientifique espère que ces nouvelles données pousseront à faire évoluer les matériaux utilisés par les industriels.
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter