La pétition contre la loi Duplomb franchit la barre des deux millions de signatures

Adoptée le 8 juillet, la loi du sénateur LR Laurent Duplomb autorise, entre autres, la réintroduction sous condition de l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des élus et des associations manifestent à proximité de l'Assemblée nationale, le 8 juillet 2025, à Paris, contre la loi Duplomb. (BABETH ALOY / HANS LUCAS / AFP)
Des élus et des associations manifestent à proximité de l'Assemblée nationale, le 8 juillet 2025, à Paris, contre la loi Duplomb. (BABETH ALOY / HANS LUCAS / AFP)

La mobilisation contre la loi Duplomb ne faiblit pas. La pétition initiée contre ce texte, qui prévoit de réduire les normes encadrant l'agriculture française, a dépassé la barre des deux millions de signatures, lundi 28 juillet, sur le site de l'Assemblée nationale. Soit huit jours après avoir atteint le seuil du premier million. La veille, la pétition avait dépassé le seuil des 500 000 signatures requises pour ouvrir la possibilité d'un débat public dans l'hémicycle, sans vote, sur ce texte qui réintroduit un pesticide interdit depuis 2018 et favorise les élevages intensifs ainsi que le stockage de l'eau dans des mégabassines.

Initiée par les sénateurs Laurent Duplomb (LR) et Franck Menonville (UDI, centre), la loi a été définitivement adoptée par l'Assemblée nationale le 8 juillet, à 316 voix contre 223, lors d'une dernière séance tendue dans l'hémicycle. Elle est présentée comme l'une des réponses au mouvement de protestation des agriculteurs durant l'hiver 2024. Cependant, syndicats agricoles, chercheurs, associations écologistes, partis de gauche et autres citoyens continuent de marquer leur opposition à ce texte controversé, dont l'avenir reste flou.

Le Conseil constitutionnel rendra "a priori" le 7 août son avis sur la loi Duplomb, a annoncé vendredi l'institution, saisie mi-juillet par des députés et sénateurs de gauche. Ces derniers arguent que la loi est incompatible avec la préservation de l'environnement et le droit à la santé. Les députés dénoncent également les conditions d'examen du texte. Aucun amendement n'avait pu être débattu dans l'hémicycle de l'Assemblée, le texte ayant été rejeté d'entrée par ses défenseurs pour contourner ce qu'ils avaient qualifié "d'obstruction" de la gauche.

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