La France insoumise déposera une proposition de loi pour abroger la loi Duplomb
Mathilde Panot, la cheffe des députés LFI, l'a annoncé dimanche lors d'un discours aux universités d'été du mouvement de gauche radicale.
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Pour LFI, la censure partielle de la loi Duplomb par le Conseil constitutionnel n'est pas suffisante. La France insoumise déposera dans sa prochaine niche parlementaire à l'Assemblée nationale une proposition de loi pour abroger l'ensemble de la loi Duplomb sur l'agriculture, a annoncé dimanche 24 août Mathilde Panot. "Le groupe parlementaire insoumis déposera dans sa niche parlementaire une loi d'abrogation totale de la loi Duplomb", a déclaré la cheffe des députés LFI, lors d'un discours aux universités d'été du mouvement de gauche radicale. La prochaine niche parlementaire de La France insoumise, journée au cours de laquelle un groupe fixe l'ordre du jour à l'Assemblée, sera le 27 novembre.
"Grâce à la mobilisation exceptionnelle qu'il y a eu pendant l'été, grâce au recours que nous, Insoumis, avons déposé au Conseil constitutionnel, nous avons gagné une première victoire", a-t-elle lancé. Mais "il ne reste absolument que des horreurs dans cette loi", a estimé la députée du Val-de-Marne, accusant cette dernière de "favoriser les fermes-usines (...) et les mégabassines". "Entre les intérêts de l'argent et la survie de l'espèce humaine, il faut choisir. Et nous avons choisi", a-t-elle encore dit.
La loi Duplomb, destinée à lever les contraintes pesant sur le métier d'agriculteur, a fait l'objet d'un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures sur le site de l'Assemblée nationale, du jamais-vu, permettant la tenue d'un futur débat, essentiellement symbolique, à l'Assemblée.
Le Conseil constitutionnel a censuré la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions d'un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes. La semaine suivante, Emmanuel Macron a promulgué la loi, en écartant la possibilité de demander une nouvelle délibération du Parlement.
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