Censure partielle de la loi Duplomb : "On demande un dispositif d'indemnisation", les filières noisette et betterave lancent un appel au gouvernement
Après la censure par le Conseil constitutionnel de l'acétamipride dans la loi Duplomb, les filières de la betterave et de la noisette se disent en danger.
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"Sans mesure compensatoire, le coup sera fatal". Vendredi 8 août les filières de la betterave et de la noisette ont réagi à la censure par le Conseil constitutionnel jeudi de l'article 2, prévoyant la réintroduction sous conditions de l'acétamipride. Sur ICI Picardie (ex-France Bleu), vendredi, Fabien Hamot, secrétaire général de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Somme, affiliée à la FNSEA, a demandé "un dispositif d'indemnisation". L'autorisation de ce pesticide est contraire à la Charte de l'environnement selon les Sages.
Dans un communiqué, l'Association nationale des producteurs de noisette de France (ANPN) et la Coopérative Unicoque, leader français des fruits à coques et premier producteur français de noisettes, explique que cette décision "condamne la filière française alors même qu'elle est actuellement la plus avancée au monde en matière de transition écologique".
Demande d'un nouveau texte
Tous dénoncent une concurrence déloyale au niveau européen. "Aujourd'hui on se retrouve confronté à une distorsion de concurrence", explique Fabien Hamot. La France est le seul des 27 pays de l'Union européenne à interdire l'acétamipride. "On n'a pas les mêmes règles du jeu par rapport aux autres agriculteurs européens. On a des pertes de rendement très importantes quand on est touchés par la maladie", poursuit le secrétaire général de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Somme.
Les conseils d'administration de la Coopérative Unicoque et de l'ANPN demandent "le dépôt par le gouvernement d'une proposition de loi transpartisane spécifiant l'autorisation de l'acétamipride pour l'usage balanin et punaise sur noisetiers pour cinq années afin d'assurer la transition écologique de la filière". Le sénateur LR Laurent Duplomb, à l'origine de cette loi qui porte son nom, n'exclut pas un nouveau texte pour réintroduire ce pesticide. Le secrétaire général de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Somme estime lui aussi qu'avec "un nouveau cadre pour combler le manque de précision" une nouvelle version du texte pourrait passer cette fois-ci le Conseil constitutionnel.
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