Crise climatique : dans le Finistère, une opération inédite de démolition de maisons à cause de la montée des eaux
Sept maisons sont détruites vendredi dans le Finistère à cause de la montée des eaux. Une conséquence du réchauffement climatique qui pourrait concerner 5 000 maisons d'ici 2050.
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C'est une première en France : vendredi 6 juin, des maisons menacées par l'érosion et rachetées par une commune sont démolies à Treffiagat (Finistère). Une opération inédite, pour anticiper le recul du trait de côte et les risques de submersion marine. Au total, sept maisons détruites face à la mer qui avance irrémédiablement, sous l'effet du réchauffement climatique et de la montée des eaux. La destruction de ces sept maisons coûte trois millions d'euros.
Ce genre d'opération risque de se multiplier le long de nos côtes. Cette poignée de maison n'est séparée de l'océan que par une dune qui s'amincit chaque année. Ce cas ne sera bientôt plus si exceptionnel, prévient Robert Crauste, maire du Grau-du-Roi (Gard) et vice-président de l'Association nationale des élus du littoral. "On voit des littoraux où l'érosion a provoqué l'écroulement des falaises, la disparition des cordons dunaires et des maisons qui sont tout au bord. Dans les temps qui viendront, il y aura des situations comparables. C'est une menace."
Selon les projections, 5 000 habitations sont menacées d'ici 2050. La montée des eaux s'accélère. "En 50 ans, on a perdu 30 km2 de superficie de territoire. C'est grosso modo la superficie de la ville de La Rochelle", relève Barbara Leroy, du Centre d'expertise sur les risques environnementaux. Elle prévient : tous les bâtiments ne pourront pas être sauvés. "On n'a pas une baguette magique pour tout arrêter, et on n'a pas non plus les moyens de créer un mur de l'Atlantique géant pour ceinturer toutes les façades maritimes de France."
"Il faudra dire à des gens : 'votre maison ne sera plus habitable, il va falloir partir'."
Barbara Leroyà franceinfo
L'érosion est, heureusement, bien mesurée. Cela permet d'anticiper, comme à Treffiagat, pour éviter au maximum les évacuations d'urgence.
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