À quoi va ressembler l'Eco-Score qui détaille le coût environnemental de vos vêtements ?

Les vêtements vont avoir leur Eco-Score. Cet affichage facultatif, destiné à prendre conscience de l'impact écologique des achats de textile.

Article rédigé par Boris Hallier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des vêtements vendus dans une grande surface, le 18 mars 2025. (PATRICK LEFEVRE / MAXPPP)
Des vêtements vendus dans une grande surface, le 18 mars 2025. (PATRICK LEFEVRE / MAXPPP)

Après le Nutri-Score, voici l'Eco-Score. Avec le développement de la fast fashion et des sites de mode à bas prix, le poids de l'industrie textile sur l'environnement ne fait que progresser. Elle représente aujourd'hui environ 8% des émissions de gaz à effet de serre. Récemment validée par la Commission européenne, l'étiquette environnementale des vêtements entre en vigueur mercredi 1er octobre.

Un affichage par points

Si vous allez faire du shopping ces prochains jours, en ligne ou en boutique, ces nouvelles informations pourront se retrouver sur les étiquettes de vos vêtements. Il s'agit d'une note que l'on retrouve directement sur l'étiquette ou via un QR code. Pour calculer cette note, le gouvernement a mis au point un algorithme basé sur 16 critères qui prend en compte notamment la consommation d'eau liée à la fabrication, les émissions de gaz à effet de serre, la durabilité ou les atteintes à la biodiversité.

Exemple d'affichage de l'écoscore. (MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE)
Exemple d'affichage de l'écoscore. (MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE)

Plus la note est élevée, plus l'impact environnemental est important, et il n'y a pas de plafond. Par exemple, 1 000 points représenteraient un fort impact environnemental pour une paire de chaussettes mais ce serait en revanche un faible impact pour un jean ou un manteau qui nécessitent plus de matière.

"Cela a le mérite de donner un ordre de grandeur de l'impact, explique Marguerite Dorangeon, la société Clear Fashion, spécialiste de la notation environnementale des vêtements. C'est vrai qu'il faut avoir plusieurs produits à côté pour le comprendre. Mais en effet, une chaussette va avoir un coût moins important qu'une veste, un pantalon ou un t-shirt, ça sera peut-être entre les deux. C'est une première base comparable sur tous les vêtements."

Sur la base du volontariat

Les marques ne sont pas obligées d'indiquer le coût environnemental de leurs vêtements. C'est sur la base du volontariat. Mais dans un an, si une marque n'affiche pas le score de ses vêtements, d'autres pourront le faire sans demander l'accord de la marque : des associations de consommateurs pourront l'indiquer par exemple, par des applications. Un peu à l'image de l'application Yuka qui permet de scanner n'importe quel produit alimentaire.

Une transparence vis-à-vis des consommateurs qui était très attendue. "On part de très loin, explique Marguerite Dorangeon. On a très peu d'informations dans le secteur de la mode. Pourtant, les enjeux sont là. C'est l'une des industries les plus polluantes et c'est une première étape historique. Ça y est, c'est réglementé avec un système et une information standard qui va être affichée sur tous les vêtements pour se mettre en route vers ce cercle vertueux de la transparence et de la durabilité."

Le déploiement de l'affichage environnemental va donc se faire très progressivement et certains produits pour le moment n'entrent même pas dans le cadre du dispositif, comme les doudounes, les soutiens-gorge ou les chaussures.

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