Papauté : le résultat du conclave est-il prévisible ?

Publié le 03/05/2025 16:01 Mis à jour le 03/05/2025 16:44

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franceinfo - A. de Matos, C. Vignol, A. Cohen

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Après la mort du pape François, le conclave doit désigner son successeur. Sur les réseaux sociaux, certains pensent que tout est joué d'avance. Peut-on vraiment deviner l'identité du prochain pape ?

Depuis la mort du pape François, les cardinaux électeurs affluent au Vatican pour préparer le futur conclave. Tant qu'un cardinal n'obtient pas deux tiers des voix, c'est une fumée noire qui s'échappe de la cheminée de la chapelle et les scrutins continuent. Le vote pourrait durer plusieurs jours car, comme dans certains partis politiques, l'Église a des courants. Le pape François, par exemple, était issu du courant progressiste, auquel s'oppose souvent le courant des conservateurs. "On peut dire à peu près que dans l'Église mondiale, la frange ultra-conservatrice représente 35%, les réformateurs 20%-25% et après, il y a le grand centre", explique le vaticaniste Marco Politi.

Des cardinaux nommés par François

Les conservateurs craignent qu'un pape à l'image de François soit élu. Il faut dire que François a nommé plus de cardinaux électeurs qu'à l'accoutumée. Une règle, établie en 1975 par le pape Paul VI, limitait le nombre de cardinaux électeurs à 120. Mais François est passé outre et ils sont désormais 135. L'ancien chef de l'Église catholique a nommé plus d'une centaine de cardinaux électeurs en privilégiant des profils inhabituels. Certains affirment qu'il aurait façonné le conclave à son image pour que soit élu un cardinal proche de ses idées. "Ce n'est pas prévisible car ce n'est pas seulement une question des deux partis : les libéraux et les conservateurs. L'enjeu est de trouver comme nouveau pape, un homme capable de réunir les différentes factions à l'intérieur de l'Église et réorganiser la structure juridique de l'Église pour accepter les innovations", assure Marco Politi. Le pape François voulait donc forcément peser sur la nomination de son successeur mais le choix du futur souverain pontife est toujours incertain.

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