Ligue des champions : "On s'est crus trop beaux", "un match qui va nous servir"... Une qualification en demies dans la douleur mais riche en enseignements pour le PSG

Alors qu'il comptait jusqu'à quatre buts d'avance, le club parisien s'est fait très peur en s'inclinant en Angleterre en quarts de finale retour (2-3), mardi.

Article rédigé par Andréa La Perna - envoyé spécial à Birmingham
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Ousmane Dembélé lors d'Aston Villa-PSG en quarts de finale retour de la Ligue des champions, le 15 avril 2025, à Birmingham. (PAUL ELLIS / AFP)
Ousmane Dembélé lors d'Aston Villa-PSG en quarts de finale retour de la Ligue des champions, le 15 avril 2025, à Birmingham. (PAUL ELLIS / AFP)

"À 2-1, on a cru qu'on était déjà qualifiés et que c'était fini". Ousmane Dembélé n'était pas d'humeur festive, mardi 15 avril, malgré la qualification du Paris Saint-Germain pour une deuxième demi-finale consécutive en Ligue des champions. "On s'est crus trop beaux", a même assumé celui qui a accueilli le trophée de meilleur joueur du match avec le visage fermé. Battu sur la pelouse de Villa Park par des Villans décidés à y croire jusqu'au bout (2-3, après le 3-1 de l'aller), le PSG a failli réveiller le spectre de ses désillusions passées sur la scène européenne.

Tout semblait pourtant réglé après 30 minutes de jeu, mardi. Les joueurs de Luis Enrique menaient alors 2-0 après deux contres assassins venus punir les velléités offensives des hommes d'Unai Emery. Après avoir subi la réduction du score avant la mi-temps, les Parisiens on vécu l'enfer en deuxième période et notamment dix minutes de folie au cours desquelles Villa a égalisé, pris l'avantage et failli effacer les deux buts d'avance acquis par le PSG à l'aller.

Savoir souffrir

"On s'est complètement relâchés (...). Il va falloir être plus exigeants pour les demi-finales", a poursuivi Dembélé au micro de Canal+. Mardi soir, l'arrière-garde parisienne a commis des erreurs inhabituelles à la relance. Willian Pacho s'est montré beaucoup moins conquérant qu'à l'accoutumée. Malgré son nouveau but, Nuno Mendes a manqué plusieurs interventions. Le pressing d'Aston Villa s'en est délecté et l'équipe anglaise a terminé la soirée avec 14 tirs tentés depuis l'intérieur de la surface parisienne (et 40 ballons touchés à l'intérieur, contre 23 pour le PSG dans la surface anglaise).

"Je n'ai pas aimé la fin de la première période. J'ai vu des actions qui ne sont pas au niveau que requiert la Ligue des champions. En deuxième période, nous avons encaissé deux buts en trois minutes. A partir de là, nous avons eu des moments de souffrance, mais c'est une compétition très difficile. Ce match va nous permettre de grandir et de nous améliorer", a analysé Luis Enrique en conférence de presse.

"J'ai connu des moments difficiles, [cette qualification] il faut la savourer. Même dans la difficulté, nous avons su être costauds et bien défendre en fin de match. Cette équipe grandit de plus en plus et montre ses valeurs", a préféré retenir le capitaine Marquinhos, qui a connu les désillusions de Barcelone en 2017, de Manchester United en 2019 ou encore de Madrid en 2022, qui avaient vu le PSG dilapider son avantage acquis au match aller.

Quand le PSG perdait totalement ses moyens après avoir mis les bons ingrédients, il donne, sous les ordres de Luis Enrique, l'impression d'avoir accepté les moments de chaos, comme les périodes d'inefficacité. En dépit des soirées au dénouement cruel au Parc des Princes cette saison contre le PSV (1-1), l'Atlético de Madrid (1-2) ou encore Liverpool (0-1), cette équipe est aujourd'hui dans le dernier carré de la Ligue des champions. Elle n'attend plus que de savoir qui elle affrontera en demi-finales dans deux semaines. Arsenal tient la corde grâce à sa victoire 3-0 contre le Real Madrid, avant le match retour en Espagne, mercredi.

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