Championnats d'Europe de cyclisme : Tadej Pogacar vainqueur après un nouveau numéro en solitaire, Paul Seixas en bronze

Huit jours après son deuxième sacre de rang aux Mondiaux, le Slovène est devenu champion d'Europe pour la première fois, dimanche, en France.

Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Tadej Pogacar lors des championnats d'Europe de cyclisme, le 5 octobre, en France. (MAXPPP)
Tadej Pogacar lors des championnats d'Europe de cyclisme, le 5 octobre, en France. (MAXPPP)

Championnats du monde, championnats d'Europe : même combat, pour Tadej Pogacar. Il faudrait peut-être songer à un championnat d'une autre galaxie pour voir le Slovène véritablement inquiété cette saison. Car, sur les routes de la Drôme-Ardèche, le double champion du monde en titre et quadruple vainqueur du Tour de France a une nouvelle fois écœuré la concurrence, dimanche 5 octobre, pour s'offrir son premier titre européen, devant Remco Evenepoel et Paul Seixas. Le tout sans trembler, à l'issue d'un énième numéro en solitaire de 76 kilomètres.

Comme souvent, Tadej Pogacar a en effet faussé compagnie aux autres favoris sur attaque progressive lors du troisième et dernier passage de la côte de Saint-Romain-de-Lerps (7,1 km à 7% de moyenne), l'un des juges de paix de ces championnats d'Europe promis aux grimpeurs, avec 3 306 mètres de dénivelé à avaler sur 202,5 kilomètres. De quoi rapidement prendre une trentaine de secondes sur Remco Evenepoel et Paul Seixas, ensuite rejoints par l'Espagnol Juan Ayuso et l'Italien Christian Scaroni, pour mener la poursuite. En vain. Remco Evenepoel a alors faussé compagnie aux autres, pour tenter de revenir seul, sans plus de réussite.

Paul Seixas dans la cour des grands

Titré sur contre-la-montre mercredi, Remco Evenepoel n'a jamais paru en positon de revenir sur le Slovène, insaisissable, et s'est donc contenté de l'argent. Le sort de ces championnats d'Europe étant déjà fixé, c'est la lutte pour le bronze qui a animé la fin de course, avec trois hommes pour une place : Juan Ayuso, Christian Scaroni et Paul Seixas. À 19 ans et 11 jours, c'est bien la pépite française qui a tiré son épingle du jeu, en faisant d'abord craquer l'Espagnol, coureur pourtant le plus expérimenté de ce trio.

Le récent vainqueur du Tour de l'Avenir a ensuite fait le show dans la dernière ascension de la bien nommée côte du Val d'Enfer, portant plusieurs attaques. C'est finalement sur la quatrième que Christian Scaroni a fini par craquer, laissant le Français filer seul vers une médaille de bronze pleine de promesses. L'immense sourire de Paul Seixas sur la ligne témoignait d'ailleurs de son bonheur, lui qui fêtait avec le public tricolore cette troisième place comme s'il avait remporté la course. De quoi récompenser, aussi, le travail collectif des Bleus, grands animateurs de ces championnats d'Europe avec les Belges, mais qui, comme leurs voisins du plat pays, n'ont rien pu faire face à l'extraterrestre slovène.

"Je savais que j'étais capable d'avoir une bonne avance, j'ai eu des adversaires redoutables qui n'ont cessé de chasser derrière moi. J'ai dû continuer l'effort longtemps. On savait que cette course serait très dure, on a commencé à perdre des équipiers, on voyait que ça montait très fort. Il y avait plusieurs Belges autour, collectivement c'était difficile, donc j'ai essayé. Et ça a marché", a analysé Tadej Pogacar, après les championnats d'Europe les plus spectaculaires de l'histoire, depuis leur introduction en 2016. Une lumière nouvelle, mais éphémère, puisque le maillot de champion d'Europe ne sera ni étrenné par Tadej Pogacar, titré sur la course en ligne, ni par Remco Evenepoel, sacré sur le contre-la-montre mercredi, la saison prochaine. Et pour cause : les deux champions d'Europe sont déjà champions du monde.

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