Poids lourds : ces villages qui n'en peuvent plus
Pour gagner du temps et réaliser des économies, de nombreux conducteurs de poids lourds n'hésitent pas à traverser de petits villages. Habitants et élus, excédés, mettent des moyens en place pour limiter ce trafic incessant et néfaste pour les infrastructures.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.
Le quotidien des habitants de Verberie (Oise) ? Un ballet incessant de poids lourds, jusqu'à 1 000 par jour. Ils empruntent même des petites rues. L'objectif est d'éviter les péages. Certains se croisent et font des dégâts. "On peut voir aujourd'hui l'ensemble des stigmates laissés par les véhicules, dans la mesure où ils se croisent à cet endroit même de la rue qui n'est pas assez large. Et donc, vous avez tous les problèmes qu'il peut y avoir sur les habitations pour les riverains", déplore un habitant.
Pour dissuader ces passages de camions, la circulation est limitée à 30 km/h. Qu'importe, les transporteurs refusent de faire un détour. Ce serait des dizaines de kilomètres en plus. Autre solution : construire une route de contournement pour 1 million d'euros. Trop cher et trop contraignant, selon la mairie. "On nous a proposé de faire une voie à l'arrière du château d'Aramon, ce qui aurait complètement détruit notre parc. Et vraiment, c'est le seul endroit où les habitants peuvent se retrouver avec plaisir", indique Cécile Davidovics, maire de Verberie.
Des moyens mis en œuvre
À Pas-de-Jeu, dans les Deux-Sèvres, il n'y a plus de camions, mais seulement jusqu'à lundi. Car la mairie a pris un arrêté pour interdire le trafic des poids lourds. Mais il vient d'être retoqué par la justice pour ne pas reporter le trafic sur les villages voisins. La commune devra se contenter des travaux qu'elle a faits pour protéger les trottoirs. "C'est terminé, là, ils ne peuvent plus passer sur le trottoir. Ils ne peuvent pas se croiser et, au moment du croisement, il y en a un qui est obligé de reculer", se réjouit Maryline Gelée, la maire.
Ennetières-en-Weppes, dans le Nord, sort les grands moyens. Ici, la circulation est limitée à 30 km/h. Et le maire, en personne, traque les infractions des camions qui s'y aventurent. "Quand un camion passe, la première chose à faire, c'est de le photographier avec sa plaque. Ensuite, on va chercher l'arrêté qui correspond à l'infraction qui a été commise. On le valide et ensuite, on introduit l'immatriculation. On peut signer directement. Donc c'est très, très simple", détaille Jean-Claude Flinois, le maire.
En France, des centaines de communes sont traversées chaque jour par les 700 000 poids lourds qui circulent sur le territoire.
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