Les Français déclarent moins d'incivilités et de comportements dangereux au volant en 2025, selon un baromètre de Vinci

Les incivilités et les comportements dangereux au volant déclarés par les Français sont en baisse en 2025, selon le 15e baromètre de la conduite responsable de la Fondation Vinci Autoroute publié mardi 27 mai et dévoilé en exclusivité radio sur France Inter. Par ailleurs, selon cette étude, de moins en moins de conducteurs utilisent des outils pouvant les distraire au volant, même si cette proportion reste élevée. "Quand on regarde l'ensemble des comportements dangereux étudiés dans ce baromètre, il y a une légère inflexion", se réjouit Bernadette Moreau, la déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes, mardi, sur France Inter. Après cinq mois consécutifs de baisse, la mortalité routière a de nouveau augmenté de 4% en avril 2025.

Selon le baromètre de Vinci, 84% des conducteurs admettent qu’il leur arrive de quitter la route du regard pendant plus de deux secondes, un chiffre en baisse de trois points en un an. Trois quarts des conducteurs français disent utiliser leur smartphone ou leur GPS au volant. Ce chiffre est en recul de trois points sur un an. L'usage du téléphone au volant reste toutefois encore massif : 61% des conducteurs disent téléphoner au volant, soit une baisse de quatre points sur un an mais une hausse de sept points par rapport à 2018. "Ça reste très important et c'est vraiment à proscrire", martèle Bernadette Moreau, avant d'expliquer que "deux secondes d'inattention à 130 km/h c'est 72 mètres parcourus à l'aveugle".

La conduite est aussi différente entre les hommes et les femmes. "Les comportements à risque sont très globalement plus importants chez les hommes, ce qui reflète les chiffres de l'accidentalité en France", souligne Bernadette Moreau. Pour autant, en ce qui concerne l'usage du téléphone au volant, ce sont les femmes qui téléphonent un peu plus que les hommes au volant. Mais la déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes le rappelle tout de même : "Pour les hommes comme pour les femmes, le niveau reste bien trop élevé."

Des incivilités toujours très présentes

Les incivilités sont en recul mais restent élevées. De moins en moins de conducteurs déclarent injurier d'autres conducteurs, 63% des répondants soit une baisse de quatre points sur un an. 13% des automobilistes descendent de leur véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur, contre 18% en 2024. D'après le baromètre, si les Français sont convaincus d’être exemplaires au volant – 96% citent au moins un adjectif positif pour décrire leur propre attitude sur la route – cette assurance ne se traduit pas par un climat serein sur la route : 87% des conducteurs disent toujours craindre l’agressivité des autres au volant. Nervosité, impulsivité ou agressivité : près d'un conducteur sur cinq admet ne plus être vraiment la même personne lorsqu’il est au volant.

Concernant le respect des règles du code de la route, l'étude note également une légère amélioration des comportements. Pour ce qui est du respect des distances de sécurité, 68% des conducteurs disent ne pas les respecter, contre 72% il y a un an. Neuf conducteurs français sur dix dépassent de quelques kilomètres/heure la limitation de vitesse, soit une baisse d'un point par rapport à 2024.

Des conducteurs un peu plus prudents

La somnolence ou la fatigue au volant sont aussi en recul : 39% des conducteurs français déclarent prendre le volant alors qu’ils se sentent très fatigués, une baisse de quatre points en un an. Concernant la consommation d'alcool, de médicaments ou de drogue avant de conduire, ces pratiques persistent, malgré une conscience des dangers, assure le baromètre : 7% des conducteurs ont déjà pris le volant en état d’ébriété, soit deux points de moins qu'en 2024 et 2% ont déjà conduit après avoir fumé du cannabis, soit également deux points de moins qu'en 2024.

**Méthodologie**

Sondage Ipsos réalisé du 11 février au 5 mars 2025, par internet auprès de 12 403 personnes âgées de 16 ans et plus, dont 2 403 Français et 1 000 personnes minimum dans chacun des 10 autres pays sondés.