Rapport sur les Frères musulmans : "Il y a des réseaux religieux qui prospèrent, et ça n'a rien à voir avec l'enseignement de l'arabe", défend le député RN Jean-Philippe Tanguy

Pour le député Rassemblement national de la Somme, l'enseignement de l'arabe "n'a rien à voir" avec les Frères musulmans. Il dénonce une analyse "complètement bidon".

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, sur franceinfo, vendredi 23 mai. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, sur franceinfo, vendredi 23 mai. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il y a des réseaux religieux qui prospèrent, et ça n'a rien à voir avec l'enseignement de l'arabe", défend, vendredi 23 mai sur franceinfo, Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, alors qu'un rapport sur les Frères musulmans rendu public mercredi se positionne pour plus d'enseignement de l'arabe au sein de l'Education nationale. L'idée est d'éviter que les jeunes se tournent vers des écoles coraniques pour l'apprendre, et qu'ils puissent y être soumis à des idéologies islamistes. Une analyse "complètement bidon", selon le député RN, qui se dit "pour développer l'enseignement de l'arabe, parce que c'est une grande civilisation".

"Il y a des marchés dans les pays du Golfe, il y a de quoi faire", pointe-t-il. "Moi, j'ai fait de l'arabe à Henri IV, quand j'étais au lycée", révèle-t-il. Cependant, "on apprenait l'arabe littéral" et selon lui, "ce n'est pas l'arabe que veulent parler les descendants d'immigrés", car "il y a peu de descendants égyptiens ou syriens, qui sont les deux [langues] arabes les plus proches de l'arabe littéral". Au Maghreb, les dialectes sont "assez éloignés" de cet arabe littéral enseigné dans les cours.

Selon lui, le fait de lier l'apprentissage de l'arabe et l'entrée dans un islam radical est une "excuse", un "faux nez d'idéologies", ajoute-t-il. "La réalité, c'est qu'il y a des réseaux religieux qui prospèrent, et que ça n'a rien à voir avec l'enseignement de l'arabe", défend le député. "Est-ce que le maoïsme s'introduit par l'enseignement du chinois ?" ironise-t-il.

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