PMA : les embryons conçus avant 2022 ne seront finalement pas détruits
La loi de bioéthique de 2021 prévoit qu'à partir de ce lundi, les gamètes de donneurs anonymes ne pourront plus être utilisés pour les procédures d'insémination artificielle ou de fécondation in vitro. Les professionnels de la PMA redoutaient une destruction des embryons conçus avant 2022.
/2023/09/12/solenne-le-hen-65008813d77c2426172285.png)
/2025/03/06/maxnewsworldsix423514-67c9dfb3130e6131204480.jpg)
À partir du lundi 31 mars, les gamètes de donneurs anonymes ne peuvent plus être utilisés pour les procédures d'insémination artificielle ou de fécondation in vitro (FIV), a appris jeudi 6 mars France Inter via un communiqué du ministère de la Santé. "Cette échéance marque la fin d'une pratique où l'anonymat du donneur primait sur le droit à l'information de la personne née d'un don", peut-on lire dans le communiqué.
Cette décision découle de la loi relative à la bioéthique d'août 2021, qui élargit la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules et donne de nouveaux droits pour les enfants nés d'une PMA. Cette loi donne en effet un nouveau droit d'accès aux origines des enfants nés d'une PMA. Ils peuvent, à leur majorité, accéder à des données non identifiantes du donneur (âge, caractères physiques...) ou à l'identité du donneur. Tout donneur doit toutefois consentir à la communication de ces données avant de procéder au don.
Depuis septembre 2022, ce droit est progressivement mis en œuvre. Les personnes nées d'une PMA avec tiers donneur peuvent solliciter l'accès à l'identité du donneur et/ou à des données dites non identifiantes comme les caractéristiques physiques. Depuis cette date, tout nouveau don de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) est conditionné à l'acceptation de la transmission des données identifiantes et non identifiantes en cas de demande de la personne née du don.
Une dérogation à la loi
Le ministère précise qu'"afin de garantir la continuité des parcours" pour les personnes nées d'une AMP (assistance médicale à la procréation), "une période transitoire a été instaurée". Cette période transitoire prendra donc fin le 30 mars prochain.
Parmi les craintes des professionnels du secteur et des associations, la destruction des embryons conçus avant 2022, donc déjà existants et congelés. Selon les informations de France Inter, de source proche du dossier, ces embryons seront finalement sauvegardés. Le ministère de la Santé autorise en effet une dérogation à la loi. Les quelques milliers d'embryons déjà congelés pourront être gardés par les futurs parents qui poursuivront leur parcours avec. Les parents devront en revanche signer un consentement disant que leur enfant ne pourra pas connaître son donneur à sa majorité.
Pour Samir Hamamah, chef du service de biologie de la reproduction au CHU de Montpellier, "c'est une excellente nouvelle". Il se réjouit "que le gouvernement ait compris le message des professionnels du secteur de la PMA et a tenu compte de l'intérêt des couples concernés".
À regarder
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter