À Sète, 90% des effectifs de police secours sont en arrêt maladie
Le 17 ne répond plus à Sète, et à Agde non plus. Les commissariats de ces communes de l'Hérault fonctionnent au ralenti. Une trentaine de policiers sont en arrêt de travail.
Si vous appeliez le 17 à Sète ou à Agde, mercredi 22 février, vous risquiez d'attendre quelques minutes au téléphone avant qu'un policier ne décroche. Les commissariats de ces deux villes de l'Hérault tournent au ralenti. À Sète, 90% des effectifs de police secours ont déposé un arrêt maladie pour dépression ou burn-out, soit une trentaine de policiers au moins. Des collègues d'Agde ont décidé de les rejoindre hier, d'après les informations de France Bleu Hérault.
Un week-end toutes les six semaines
À l'origine de cette contestation, la direction départementale de la police qui a refusé, le 20 février, d'appliquer les nouveaux rythmes de travail prévus. Cette réforme devait permettre aux agents de passer plus de temps en famille, avec un week-end libre toutes les deux semaines, contre un week-end toutes les six semaines actuellement.
J'ai expliqué le cas à mon médecin, il a vu mon état psychologique et a préféré m'arrêter
Laurent, policier à Sètefranceinfo
À Sète, où les fonctionnaires estiment déjà être en sous-effectif, c'est la goutte d'eau. Laurent, qui travaille à police secours depuis des années, ne va plus au travail depuis mardi. "Sur mon arrêt de travail, il est écrit 'épuisement professionnel", explique le policier. "On arrive à une telle saturation ! (..) Ça fait des mois qu'on est en sous-effectif", rappelle-t-il, en citant la menace terroriste, le plan Vigipirate renforcé et les mouvements sociaux contre la loi Travail, par exemple, qui se durcissent.
Des policiers "sollicités en permanence"
Une situation sur le terrain qui se tend, des missions qui se multiplient mais leur situation ne bouge pas. Laurent décrit son quotidien : "Les rappels sur les congés, les heures supplémentaires qui ne sont pas payées... On est à flux tendu, on est sollicités en permanence. (...) Nous, on se donne à fond dans notre travail et en retour, on demande juste à avoir de meilleurs conditions. Mais on ne nous entend pas et on se sent complètement abandonnés. On n'est pas là pour se battre contre notre hiérachie, on veut juste qu'ils nous entendent et qu'ils nous donnent les moyens de pouvoir travailler."
À regarder
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
-
Bac sans calculette : les conseils de Lucas Maths
-
Menace des drones : la France déploie ses armes
-
Un couple sauvé des eaux au Mexique
-
Ces méthodes spectaculaires contre les courses-poursuites
-
Opération anti-drogue : 400 policiers mobilisés à Grenoble
-
En Turquie, une femme sauvée in extremis devant un tramway
-
14 milliards d'impôts en plus, qui va payer ?
-
Gaza : comment désarmer le Hamas ?
-
Menace sur les réseaux : 100 000 euros pour t*er un juge
-
Cédric Jubillar : 30 ans requis contre l'accusé
-
Impôts, retraites, que prévoit le budget 2026 ?
-
Rihanna, reine des streams sans rien faire
-
Que changera la suspension de la réforme des retraites si elle est votée ?
-
Salaire : êtes-vous prêts à jouer la transparence ?
-
Ici, des collégiens dorment à la rue
-
Nouvelle éruption d'un volcan dans l'est de l'Indonésie
-
Cœur artificiel : l'angoisse des greffés Carmat
-
Pourquoi le vote du budget peut te concerner
-
Le nouveau ministre du Travail rouvre les débats sur les retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter