La veuve de Caroline Grandjean, directrice d'école qui s'est suicidée après des insultes lesbophobes, reporte sa plainte contre l'Education nationale

Christine Paccoud a toujours l'intention de porter plainte mais n'a pas encore "pris d'avocat" face à "l'emballement médiatique" qui a suivi la mort de son épouse, le 1er septembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Christine Paccoud, la veuve de Caroline Grandjean, lors d'une marche blanche en sa mémoire, le 7 septembre 2025 à Aurillac (Cantal). ((JEREMIE FULLERINGER / LA MONTAGNE / MAXPPP))
Christine Paccoud, la veuve de Caroline Grandjean, lors d'une marche blanche en sa mémoire, le 7 septembre 2025 à Aurillac (Cantal). ((JEREMIE FULLERINGER / LA MONTAGNE / MAXPPP))

La veuve de Caroline Grandjean, l'institutrice qui s'est suicidée dans la Cantal le jour de la rentrée scolaire après avoir été harcelée pour son homosexualité, se donne un temps de "repos" avant de porter plainte contre l'Education nationale, a-t-elle déclaré vendredi 19 septembre. Dans un entretien publié mercredi aux journaux du groupe Ebra, Christine Paccoud avait annoncé qu'elle allait porter plainte en fin de semaine pour "manquements".

Vendredi, elle n'avait pourtant "toujours pas porté plainte" et n'a pas encore "pris d'avocat" face au "flot et l'emballement médiatique", a-t-elle expliqué à l'AFP. Elle assure néanmoins vouloir toujours le faire mais après avoir observé une "phase de repos". Le ministère de l'Education nationale a de son côté diligenté une enquête administrative sur le décès de Caroline Grandjean.

Cette directrice d'une école primaire à Moussages (Cantal), âgée de 42 ans, était victime depuis septembre 2023 de harcèlement en raison de son homosexualité. Elle s'est suicidée le 1er septembre, un drame qui a suscité de nombreuses réactions dans le monde enseignant. Des tags "sale gouine" et "gouine = pédophile" avaient notamment été découverts sur les murs de son école dans ce village de 200 habitants.

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