Procès d'anciens cadres d'Ubisoft : le procureur requiert jusqu'à trois ans d'emprisonnement avec sursis contre les prévenus
Trois anciens responsables de la société française sont jugés pour harcèlement moral et sexuel.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/06/02/000-48ve6m9-683e1db4287e4255921605.jpg)
Au procès d'anciens cadres d'Ubisoft, le procureur a requis, jeudi 5 juin, des peines allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement avec sursis contre les trois prévenus. Ces derniers sont jugés pour harcèlement moral et sexuel. L'un d'eux, Thomas François, ancien vice-président du service éditorial de la société de jeux vidéo, est aussi visé par une plainte pour une tentative d'agression sexuelle. Le ministère public a également requis une peine complémentaire obligatoire d'inéligibilité d'une durée de trois ans contre les trois hommes.
Dans le détail, Antoine Haushalter a requis trois ans d'emprisonnement avec sursis à l'encontre de Thomas François, ainsi que 30 000 euros d'amende. S'agissant de Serge Hascoet, ancien numéro 2 du géant du jeu vidéo, le magistrat a requis 18 mois d'emprisonnement avec sursis et 45 000 euros d'amende. Quant à Guillaume Patrux, ancien "game director", il a demandé au tribunal correctionnel de Bobigny de le condamner à une peine d'emprisonnement avec sursis d'une durée de 15 mois et à une peine d'amende 10 000 euros.
Une "culture extrêmement viriliste et puérile"
Plus tôt dans la journée, les avocats des parties civiles ont étrillé l'amnésie plaidée par les trois hommes sur le harcèlement sexuel ou moral dont ils sont accusés et leur déni de leurs responsabilités face au droit du travail. Pour les parties civiles, le procès qui se tient depuis lundi est celui de "la culture extrêmement viriliste et puérile" chez Ubisoft, fleuron français d'une "industrie" des jeux vidéo "qui a été construite par des hommes et pour des hommes".
"Les managers sont responsables de la sécurité de leurs employés. Ce n'est pas juste la logique, c'est le Code du travail", a souligné l'avocate de cinq anciens employés d'Ubisoft et du syndicat Solidaires informatique. Elle a déploré une nouvelle fois l'absence de poursuites contre la personne morale Ubisoft, son PDG, Yves Guillemot, et sa responsable des ressources humaines, Marie Derain.
À regarder
-
Promeneurs, joggeurs : la peur des chiens
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter