Journée internationale de l'alphabétisation : en 2026, six millions d'enfants supplémentaires risquent d'être déscolarisés dans le monde

La Journée mondiale de l'alphabétisation, qui se tient lundi, permet de mettre en lumière le nombre d'enfants sur la planète qui ne vont pas à l'école : ils sont plus de 270 millions, selon l'Unicef. Mais de nombreuses actions sont organisées dans différents pays pour lutter contre ce qui est qualifié de crise humanitaire.

Nathanaël Charbonnier

Radio France

Publié le 08/09/2025 07:57

Temps de lecture : 2min

Une personne participe à un cours d'alphabétisation. Image d'illustration. (ALEXIS CHRISTIAEN (PIB) / MAXPPP)

Un enfant sur cinq dans le monde n'est pas scolarisé. C'est la donnée qu'il faut avoir en tête alors que se déroule lundi 8 septembre la Journée internationale de l'alphabétisation. Un enfant sur cinq, cela représente, selon les chiffres de l'Unicef, plus de 270 millions d'enfants sur la planète qui ne vont pas à l'école. Dans le monde, on estime à plus de 760 millions le nombre de personnes qui ne savent ni lire, ni écrire. Une situation amplifiée par les guerres et les catastrophes climatiques qui s'enchaînent.

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Si rien n'est fait, on estime qu'en 2026, ce sont six millions d'enfants supplémentaires qui seront déscolarisés, si bien que l'ONG World Vision France explique que cette crise de l'éducation est devenue en réalité une crise humanitaire. Avec un risque connu d'avance, celui de l'exploitation de ces enfants hors système, alerte sa directrice, Camille Romain des Boscs. "Des filles qui ne sont pas alphabétisées ont beaucoup plus de risques d'être mariées quand elles sont petites, avance-t-elle. Et elles sont beaucoup plus susceptibles d'être victimes d'abus. On sait aussi qu'un enfant qui est né d'une maman qui sait lire a 50% de chances de plus de survie après l'âge de 5 ans."

Des écoles souterraines pour les enfants ukrainiens

La lutte contre l'analphabétisme, un combat perdu d'avance ? Pas du tout, poursuit Camille Romain des Boscs, qui évoque des actions au Soudan, en Syrie, au Liban ou encore en Ukraine. "En ce moment, en Ukraine, on met en place ces espaces d'école temporaires, qui sont aussi connectés à internet, qui vont permettre aux enfants de continuer à suivre des cursus scolaires, détaille-t-elle. Ce sont des bunkers enterrés pour que les enfants ukrainiens puissent continuer d'accéder à l'éducation malgré le contexte."

Une action possible malgré le manque de moyens et de professeurs. Il en manquerait 69 millions pour garantir une éducation universelle à l'horizon 2030.

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