Suicide d'Evaëlle : le parquet fait appel de la relaxe de l'enseignante accusée de harcèlement contre la collégienne

Cette femme de 62 ans a été relaxée par le tribunal correctionnel de Pontoise des poursuites pour harcèlement moral sur mineurs à l'encontre de trois élèves, dont la jeune fille qui s'est suicidée en juin 2019.

Article rédigé par franceinfo
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Pascale B., ancienne professeure de français, devant le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d'Oise), le 10 mars 2025, pour le harcèlement de son ex-élève Evaëlle, qui s'est suicidée à l'âge de 11 ans. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCEINFO)
Pascale B., ancienne professeure de français, devant le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d'Oise), le 10 mars 2025, pour le harcèlement de son ex-élève Evaëlle, qui s'est suicidée à l'âge de 11 ans. (ELISABETH DE POURQUERY / FRANCEINFO)

Quatre jours après le jugement, le parquet de Pontoise a annoncé, lundi 14 avril, qu'il faisait appel de la relaxe de l'enseignante accusée de harcèlement contre la jeune Evaëlle, qui s'était suicidée en 2019 à Herblay-sur-Seine (Val-d'Oise), et deux autres collégiens. Une information confirmée à franceinfo par l'avocate de la famille de la fillette de 11 ans.

Agée de 62 ans, Pascale B. avait été relaxée jeudi par le tribunal correctionnel de Pontoise des poursuites pour harcèlement moral sur mineurs. Le jugement rendu considérait que "l'élément intentionnel de l'infraction" n'était pas "caractérisé". 

L'enseignante se dit "sereine"

Sollicitée par franceinfo, l'enseignante se dit "très sereine" et "pas surprise", après l'appel du parquet de Pontoise. Le temps que ce nouveau procès arrive, elle veut "profiter" de la relaxe prononcée en sa faveur pour "avancer dans [sa] vie et [se] retrouver beaucoup plus paisible" que ces dernières années.

Cette décision de la relaxe avait laissé les parents de l'enfant "dans l'incompréhension totale". "Il y a eu de la maltraitance, on ne peut pas le nier. C'est incompréhensible. La justice fait corps avec l'Education nationale", avait déploré la mère d'Evaëlle, les larmes aux yeux, à la sortie de l'audience. Cueillis par la décision du tribunal, les parents étaient restés prostrés pendant de longues minutes sur le banc des parties civiles.

Leur avocat avait immédiatement annoncé leur intention de faire appel. Mais en droit français, les parties civiles ne peuvent contester que l'indemnisation et n'ont pas la possibilité d'interjeter appel de la décision pénale. Seul le parquet, qui avait requis 18 mois de prison avec sursis à l'encontre de l'ex-enseignante, pouvait donc contester la relaxe, dans un délai de dix jours.

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