Trois hommes en garde à vue dans l'affaire Bétharram : l'avocat d'une victime dit sa "satisfaction que la justice se mette en marche"

Trois hommes ont été placés en garde à vue mercredi dans l'affaire des violences physiques et sexuelles au sein de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram.

Article rédigé par franceinfo
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L'établissement scolaire catholique Notre-Dame-de-Bétharram, à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), le 19 février 2025. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
L'établissement scolaire catholique Notre-Dame-de-Bétharram, à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), le 19 février 2025. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

"Il y a la satisfaction que la justice se mette en marche", confie Thierry Sagardoytho, avocat du premier dépôt de plainte dans l'affaire Bétharram, mercredi 19 février sur franceinfo, après l'annonce du placement de trois hommes en garde à vue. Cette mise en marche représente selon lui "une note d'espoir" pour les victimes.

"Il faut quand même rester prudent", tempère toutefois l'avocat. L'ancienneté des faits dans cette affaire va, selon lui, représenter un obstacle de taille pour les enquêteurs : "Nous remontons très loin dans le temps : les années 1950, 1960, 1970, 1980. Quand on sait combien il est parfois déjà difficile d'enquêter trois, quatre, cinq années en arrière parce qu'il y a la mémoire qui défaille, parce qu'il y a parfois la modification des lieux qui intervient, [...] forcément, tout cela rend le travail de la justice plus complexe", prévient-il.

Thierry Sagardoytho s'attend à un "un travail d'investigation qui va être long, fastidieux et qui surtout va se confronter aux pertes de mémoire des mis en cause, à leur grand âge". Les trois hommes placés en garde à vue mercredi sont nés en 1931, en 1955 et en 1965 et sont soupçonnés de viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées, susceptibles d'avoir été commis entre 1957 et 2004 au sein de l'établissement Notre-Dame de Bétharram à Lestelle-Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques.

Mais "l'essentiel est qu'il y ait une réaction, une réponse judiciaire", juge toutefois le représentant d'une des victimes dans cette affaire.

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